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Citations sur la larme - Page 2
Il y a 56 citations sur la larme.
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La femme est meilleure qu'on le dit : elle ne blague les larmes des hommes que si elle les a elle-même fait couler.
Georges Moinaux, dit Georges Courteline — La Philosophie de G. Courteline, Flammarion -
Doux bedeau, pleureuse en lévite, Inventeur de la larme écrite […].
Édouard Joachim, dit Tristan Corbière — Les Amours jaunes -
On ne fait pas un lit aux larmes comme à un visiteur de passage.
René Char — Feuillets d'Hypnos, Gallimard -
Un cœur est trop cruel quand il trouve des charmes Aux douceurs que corrompt l'amertume des larmes.
Pierre Corneille — Cinna, I, 1, Émilie -
François est au désespoir de mon départ à cause de Mmede La Châtre, mais, témoin des larmes de sang que je verse depuis neuf mois, il m'encourage à partir
Staël — Lettres L. de Narbonne -
... sa fureur tombant soudain, comme une corde trop tendue qui casse, elle se sentit prête à pleurer. Elle fit des efforts terribles, se raidit, avala ses sanglots comme les enfants; mais les pleurs montaient, luisaient au bord de ses paupières, et bientôt deux grosses larmes, se détachant des yeux, roulèrent lentement sur ses joues.
Maupassant — Contes et nouvelles, Boule de suif -
Je me chargerais volontiers de faire rire le tribunal avec ça, de le faire rire aux larmes, mais je ne me charge pas du tout d'obtenir une séparation, il faudrait autre chose
Meilhac, Halévy — Boule -
J’ai vu, aux premiers jours du printemps, sous les berceaux de pampres qui s’enlacent aux figuiers de l’Adriatique, des matrones, drapées presque à la manière de l’ancienne Grèce, qui recueillaient avec soin dans des fioles ce qu’elles appelaient poétiquement les larmes de la vigne.
George Sand — Lettres d’un voyageur -
À gauche est le feu prince, sous un poële de velours noir garni d’une haute frange à torsades et semé de larmes et d’étoiles d’argent, que surmonte un autre coussin sur lequel est déposée une couronne princière, aussi voilée d’un crêpe.
Anonyme — Funérailles du feu roi Louis-Napoléon Bonaparte et de son fils aîné Napoléon-Louis. -
De sa fenêtre, Mme Fournet à une voisine qui est malade :– Je vais faire une larme de tilleul pour vous laver le corps.
Marcel Jouhandeau — Chaminadour -
Il se mit à se trémousser sur sa chaise, secoué d’un accès d’hilarité, des larmes dans les yeux […]
Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette -
Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ;On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,La sombre égalité du mal et du cercueil ;Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;Car tous les hommes sont les fils du même père ;Ils sont la même larme et sortent du même œil.On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnuVous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,Impur, hideux, noué des mille nœuds funèbresDe ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;Et soudain on entend quelqu’un dans l’infiniQui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchanteL’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sentFondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,Tout notre être frémit de la défaite étrangeDu monstre qui devient dans la lumière un ange.
Victor Hugo — Ce qu’est la mort -
Ainsi cette reine éplorée,Par ses larmes et par ses cris,Ses messages et ses écrits,Ne peut fondre ce cœur de glace :Il persiste, quoi qu’elle fasse,Et n’en est pas plus ébranléQue cet arbre dont j’ai parléQuelque larme à la dérobé,Sans son consentement tombée,Peut sa face humidifier ;Mais il ne s’y faut pas fier :Ce sont larmes de crocodile, Quoi qu’en dise messer Virgile.
Scarron — La Virgile travesti -
Baisers tremblants de feuilles enlacées, aucune larme, mais la violence de l'air, ce que j'ai vu n'appartenait à personne. Aucun dieu n'entend le cri de l'effraie, nul ne l'a imaginé, mais un sang ému l'entraîne dans la nuit ouverte et invisible.
Marc Guyon — Le Voleur de souffle -
Et la larme de l’oeil rit du bruit de la bouche.
Victor Hugo — Les Contemplations -
Dieu tombe goutte à goutte du ciel, et larme à larme de nos yeux.
Victor Hugo — Post-scriptum de ma vie