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Citations sur le heureux - Page 2
Il y a 87 citations sur le heureux.
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Quand on croit être heureux, vous savez que cela suffit pour l'être.
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette — Lettres -
Il y a une espèce de honte d'être heureux à la vue de certaines misères.
Jean de La Bruyère — Les Caractères, De l'homme -
N'est pas heureux qui ne veut l'être.
Joseph Joubert — Pensées -
Celui qui veut être heureux […] change peu de place et en tient peu.
Bernard Le Bovier de Fontenelle — Entretiens sur la pluralité des mondes -
Il n'y a qu'un devoir, c'est d'être heureux.
Denis Diderot — Entretiens -
Il n'y a personne qui ne désire se rendre heureux ; mais plusieurs* n'en savent pas le moyen.
René Descartes — Correspondance, à Élisabeth, 1er septembre 1645 -
Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer.
Astolphe, marquis de Custine — Aloys ou le Religieux du mont Saint-Bernard -
Tout le monde n'est pas fait pour être heureux.
Paul Claudel — L'Otage, I, 1, Coûfontaine , Gallimard -
J'estime plus qu'un roi l'homme heureux qui n'a rien, Sinon ce que sa main journellement lui baille.
Pierre de Brach — Sonnets -
[…] J'aurai beau tricher et fermer les yeux de toutes mes forces Il y aura toujours un chien perdu quelque part qui m'empêchera d'être heureuse
Jean Anouilh — La Sauvage, III, Thérèse , La Table Ronde -
Gens trop heureux font toujours quelque faute...
Jean de La Fontaine — Le berceau -
La vie passe, rapide caravane ! Arrête ta monture et cherche à être heureux.
Omar Khayyam — Rubaiyyat, 71 (Trad. L. F. Toussaint) , Éditions Piazza -
Pour être heureux en vivant dans le monde, il y a des côtés de son âme qu'il faut entièrement paralyser.
Sébastien Roch Nicolas, dit Nicolas de Chamfort — Maximes et pensées -
Oh, je voudrais tant que tu te souviennes,Des jours heureux quand nous étions amis,Dans ce temps-là, la vie était plus belle,Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui.Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,Tu vois je n’ai pas oublié.Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,Les souvenirs et les regrets aussi,Et le vent du nord les emporte,Dans la nuit froide de l’oubli.Tu vois, je n’ai pas oublié,La chanson que tu me chantais.C’est une chanson, qui nous ressemble,Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais.Nous vivions, tous les deux ensemble,Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais.Et la vie sépare ceux qui s’aiment,Tout doucement, sans faire de bruit.Et la mer efface sur le sable,Les pas des amants désunis.Nous vivions, tous les deux ensemble,Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais.Et la vie sépare ceux qui s’aiment,Tout doucement, sans faire de bruit.Et la mer efface sur le sableLes pas des amants désunis…
Jacques Prévert — « Les Feuilles mortes » -
On crie et on chante. Le boulangisme engendre toute une littérature de chansons - souvent d'une prosodie peu heureuse. Alexandre Zévaès Histoire de la Troisième République 1870 à 1926
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Un peu de houle agitait le Firecrest sur son ancre, et mes visiteurs furent heureux de regagner la terre ferme.
Alain Gerbault — À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti -
Vous dites que vous avez eu peur? Vous l’admettez. C’est heureux. Vous voilà sur la bonne voie.
LaChance — Richard -
Eh bien ! dit mon ami avec indulgence, tu vois là-bas l'homme heureux qui vient de la reconduire, et qui, fidèle aux lois de notre cercle, n'ira la retrouver peut-être qu'après la nuit.
Gérard de Nerval — Les Filles du feu -
Suis-je heureux ? Oui ; je n’ai ni deuil, ni regrets, ni désir compliqué ; donc, je suis heureux.
Henri Barbusse — L’Enfer -
Je sentis la main d’Estebaii sur mon bras. D’accord, Esteban, dis-je ; je ne vais pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Une petite tape me dit qu’il était heureux que je comprenne la nécessité d’agir avec prudence.
Martin L. Weiss — La mort qui roule -
« Dis-moi ton vœu, Neal. » J’ai hésité. Puis j’ai essayé d’inventer quelque chose, mais j’étais si heureux que j’ai fait chou blanc.
Charles D’Ambrosio — Le cap -
Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n’y a pas d’amour heureux […]Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri Et pas plus que de toi l’amour de la patrie Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs Il n’y a pas d’amour heureux Mais c’est notre amour à tous les deux.
Louis Aragon — La Diane française -
Je suis un pâle enfant du vieux Paris, et j’aiLe regret des rêveurs qui n’ont pas voyagé.Au pays bleu mon âme en vain se réfugie,Elle n’a jamais pu perdre la nostalgieDes verts chemins qui vont là-bas, à l’horizon.Comme un pauvre captif vieilli dans sa prisonSe cramponne aux barreaux étroits de sa fenêtrePour voir mourir le jour et pour le voir renaître.Ou comme un exilé, promeneur assidu,Regarde du coteau le pays défenduSe dérouler au loin sous l’immensité bleue,Ainsi je fuis la ville et cherche la banlieue.Avec mon rêve heureux j’aime partir, marcherDans la poussière, voir le soleil se coucherParmi la brume d’or, derrière les vieux ormes,Contempler les couleurs splendides et les formesDes nuages baignés dans l’occident vermeil,Et, quand l’ombre succède à la mort du soleil,M’éloigner encor plus par quelque agreste rueDont l’ornière rappelle un sillon de charrue,Gagner les champs pierreux, sans songer au départ,Et m’asseoir, les cheveux au vent, sur le rempart.Au loin, dans la lueur blême du crépuscule,L’amphithéâtre noir des collines recule,Et, tout au fond du val profond et solennelParis pousse à mes pieds son soupir éternel.Le sombre azur du ciel s’épaissit. Je commenceA distinguer des bruits dans ce murmure immense,Et je puis, écoutant, rêveur et plein d’émoi,Le vent du soir froissant les herbes près de moi,Et parmi le chaos des ombres débordantes,Le sifflet douloureux des machines stridentes,Ou l’aboiement d’un chien, ou le cri d’un enfant,Ou le sanglot d’un orgue au lointain s’étouffant,Ou le tintement clair d’une tardive enclume,Voir la nuit qui s’étoile et Paris qui s’allume
François Coppée — « Un pâle enfant du vieux Paris » -
Mais bien vite, une consternation se répandit sur tous les visages, car depuis peu il tombait une petit pluie fine et pénétrante. « Mariage pluvieux, mariage heureux » murmuraient gentiment les curieux dont le nombre cependant ne cessait de croître.
Michel Dugast Rouillé — Hubert Cuny -
Le soir, le temps fut à l’orage. Babette se rappelait que contrairement aux prévisions météorologiques le beau temps n’avait pas tenu. Mariage pluvieux, mariage heureux, comme on dit en français, esquissa Sweetie avec un superbe et dernier effort pour rassembler son monde dans les salons de Belmont House.
Paule Constant — Confidence pour confidence -
Le mariage eut lieu à la mairie un jour pluvieux de février, mariage pluvieux mariage heureux. Mariage dans l’intimité, avait-on spécifié sur les faire-part.
Paule Darmon — Baisse les yeux -
Je me suis mise à pleurer sur l’album, un herbier de moments fanés, les larmes trempaient le papier de soie qui roulait en bouillie sous mes doigts et gommait un peu plus le glacis des photos, il pleuvait sur mon mariage et j’avais eu froid dans mon petit tailleur blanc, mariage pluvieux mariage heureux m’avait-on dit.
Marie Darrieussecq — Naissance des fantômes -
Dans la vie tout s’accomplit comme il a été dit, il y a les chants, les alliances, les intentions de prière, des petites filles en robe blanche et des gens âgés qui sont entrés dans l’église pour se réfugier, il y a les baisers, les bravos, les « mariage pluvieux mariage heureux », les mains serrées et les sourires et dans ce bordel il y a Jeannot, mon copain.
Antoine Audouard — La peau à l’envers -
Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble, crut qu’il pouvait être heureux. Il devait se marier à Sémire, que sa beauté, sa naissance et sa fortune rendaient le premier parti de Babylone. Il avait pour elle un attachement solide et vertueux, et Sémire l’aimait avec passion. Ils touchaient au moment fortuné qui allait les unir, lorsque, se promenant ensemble vers une porte de Babylone, sous les palmiers qui ornaient le rivage de l’Euphrate, ils virent venir à eux des hommes armés de sabres et de flèches. C’étaient les satellites du jeune Orcan, neveu d’un ministre, à qui les courtisans de son oncle avaient fait accroire que tout lui était permis. Il n’avait aucune des grâces ni des vertus de Zadig ; mais, croyant valoir beaucoup mieux, il était désespéré de n’être pas préféré. Cette jalousie, qui ne venait que de sa vanité, lui fit penser qu’il aimait éperdument Sémire. Il voulait l’enlever. Les ravisseurs la saisirent, et dans les emportements de leur violence ils la blessèrent, et firent couler le sang d’une personne dont la vue aurait attendri les tigres du mont Imaüs. Elle perçait le ciel de ses plaintes. Elle s’écriait : « Mon cher époux ! on m’arrache à ce que j’adore. » Elle n’était point occupée de son danger ; elle ne pensait qu’à son cher Zadig. Celui-ci, dans le même temps, la défendait avec toute la force que donnent la valeur et l’amour. Aidé seulement de deux esclaves, il mit les ravisseurs en fuite, et ramena chez elle Sémire évanouie et sanglante, qui en ouvrant les yeux vit son libérateur. Elle lui dit : « Ô Zadig ! je vous aimais comme mon époux ; je vous aime comme celui à qui je dois l’honneur et la vie. » Jamais il n’y eut un cœur plus pénétré que celui de Sémire ; jamais bouche plus ravissante n’exprima des sentiments plus touchants par ces paroles de feu qu’inspirent le sentiment du plus grand des bienfaits et le transport le plus tendre de l’amour le plus légitime. Sa blessure était légère ; elle guérit bientôt.
Voltaire — Zadig ou la destinée -
En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. "Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ? — J’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. — Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? — Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe." Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : "Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par-là la fortune de ton père et de ta mère." Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.
Voltaire — Candide -
Car peu m'importe à moi que l'homme soit plus ou moins comblé. Ce qui m'importe c'est qu'il soit plus ou moins homme. Je ne demande point d'abord si l'homme, oui ou non, sera heureux, mais quel homme sera heureux. Et peu m'importe l'opulence des sédentaires repus, comme du bétail dans l'étable…
Antoine de Saint-Exupéry — Citadelle -
Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage,Ou comme cestui-là qui conquit la toison,Et puis est retourné, plein d’usage et raison,Vivre entre ses parents le reste de son âge !Quand reverrai-je, hélas, de mon petit villageFumer la cheminée, et en quelle saisonReverrai-je le clos de ma pauvre maison,Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,Que des palais romains le front audacieux,Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,Et plus que l’air marin la douceur angevine.
Joachim du Bellay — Les Regrets -
Ainsi Damoclès se croyait le plus fortuné des hommes, lorsque tout d'un coup, au milieu du festin, il aperçut au-dessus de sa tète une épée nue, que Denys y avait fait attacher, et qui ne tenait au plancher que par un simple crin de cheval. Aussitôt les yeux de notre bienheureux se troublèrent : ils ne virent plus, ni ces beaux garçons, qui le servaient, ni la magnifique vaisselle qui était devant lui : ses mains n'osèrent plus toucher aux plats : sa couronne tomba de sa tête. Que dis-je? Il demanda en grâce au tyran la permission de s'en aller, ne voulant plus être heureux à ce prix. Pouvez-vous désirer rien de plus fort, rien qui prouve mieux que Denys lui-même sentait qu'avec de continuelles alarmes on ne goûte nul plaisir ?
Tusculanes — V -
Car cette beauté dont tu es revêtu n'est rien que l'habillement heureux de mon cœur, lequel dans ton sein vit comme le tien dans moi alors comment pourrais-je être plus vieux que toi ?
William Shakespear — Sonnets -
M. JOURDAIN — Madame, ce m'est une gloire bien grande de me voir assez fortuné pour être si heureux que d'avoir le bonheur que vous ayez eu la bonté de m'accorder la grâce de me faire l'honneur de m'honorer de la faveur de votre présence ; et si j'avois aussi le mérite pour mériter un mérite comme le vôtre, et que le Ciel… envieux de mon bien… m'eût accordé… l'avantage de me voir digne… des…DORANTE — Monsieur Jourdain, en voilà assez : Madame n'aime pas les grands compliments, et elle sait que vous êtes homme d'esprit. (Bas, à Dorimène.) C'est un bon bourgeois assez ridicule, comme vous voyez, dans toutes ses manières.
Molière — Le Bourgeois Gentilhomme -
Au reste ce préjugé lui a été commun avec les plus grands hommes de l'antiquité et même avec le peuple romain, qui confia sa destinée à des généraux dont le nom leur paraissait d'un heureux augure pour avoir été porté par des hommes dont il chérissait la mémoire...
Jean-Jacques Rousseau — Les Rêveries du Promeneur solitaire -
DAMIS — Votre Monsieur Tartuffe est bien heureux sans doute.MADAME PERNELLE — C'est un homme de bien, qu'il faut que l'on écoute ;Et je ne puis souffrir sans me mettre en courrouxDe le voir querellé par un fou comme vous.DAMIS — Quoi ? je souffrirai, moi, qu'un cagot de critiqueVienne usurper céans un pouvoir tyrannique,Et que nous ne puissions à rien nous divertir,Si ce beau monsieur-là n'y daigne consentir ?DORINE —S'il le faut écouter, et croire à ses maximes,On ne peut faire rien, qu'on ne fasse des crimes,Car il contrôle tout, ce critique zélé.MADAME PERNELLE — Et tout ce qu'il contrôle, est fort bien contrôlé.C'est au chemin du Ciel qu'il prétend vous conduire ;Et mon fils, à l'aimer, vous devrait tous induire.
Molière — Le Tartuffe -
(Quelques semaines plus tard.) Que me sert de reprendre ce journal si je n’ose y etre sincere et si j’y dissimule la secrète occupation de mon cœur ? Jamais je ne me suis senti plus jeune et plus heureux que le mois dernier, au point que meme je ne savais rien en ecrire. Je n’eusse pu que balbutier… (Quelques semaines plus tard.) J’ai reçu de Michel, hier, une lettre d’une fantaisie et d’une grâce exquises, dont toutes mes pensees restent ensoleillees… Depuis huit jours, j’attends une lettre de Michel, avec une impatience angoissee…
André Gide — Le Journal -
[…] Autant qu’un roi je suis heureux ;L’air est pur, le ciel admirable…Nous avions un été semblableLorsque j’en deviens amoureux !
Charles Baudelaire — Le vin de l’assassin -
Il ne se faut jamais moquer des misérables :Car qui peut s'assurer d'être toujours heureux ?
Jean de La Fontaine — Le Lièvre et la Perdrix