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Citations sur la forme
Il y a 77 citations sur la forme.
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Etre conforme ça forme des cons.
Patrick Vernier -
Patriotisme. Seule forme avouable de xénophobie.
Georges Elgozy — Le Fictionnaire -
La poésie est une forme de violence.
Jorge Gaitan Duran — Si demain je m'éveille -
La laideur est une forme de violence.
Francine Noël — Myriam première -
La violence est une forme de faiblesse.
Dominique Rocheteau -
L’hermaphrodisme est un vice de forme ou une forme de vice.
Léo Campion -
La justice, cette forme endimanchée de la vengeance.
Stephen Hecquet -
L’unité est la forme de toute beauté.
Saint Augustin -
La timidité est une forme de politesse.
Jacques Dutronc -
La parole, cette forme désuète de communication.
Yvon Rivard — Les Silences du corbeau -
La parodie est une forme de critique.
Patrick Rambaud — Evene.fr - Septembre 2006 -
Entre fond et forme, la forme est la compétence des incompétents !
Laurent Martinez -
Chercher la raison de toute forme car toute forme a sa raison.
Eugène Viollet-le-Duc — préface des Entretiens sur l’architecture, 1863 -
Le fond, c'est la forme.
Victor Hugo — Proses philosophiques de 1860-65 -
De la forme naît l'idée.
Gustave Flaubert -
Nous ne savons pas comment ce récit fantôme a eu lieu, mais il donne lieu à une réaction fort intéressante de Malraux, qui dit que des réflexions sur l’art, cela se refait, mais pas un manuscrit ; cela a une forme de vérité, et cela dit aussi quelque chose d’assez sympathique sur Malraux, qui, au fond, ne la ramène pas.
Hélène Cixous — Lettres de fuite -
Le premier souvenir aurait pour cadre l’arrière boutique de ma grand-mère. J’ai trois ans. Je suis assis au centre de la pièce, au milieu des journaux yiddish éparpillés. Le cercle de la famille m’entoure complètement […] toute la famille, la totalité, l’intégralité de la famille est là, réunie autour de l’enfant qui vient de naître (n’ai-je pourtant pas dit il y a un instant que j’avais trois ans ?), comme un rempart infranchissable. Tout le monde s’extasie devant le fait que j’ai désigné une lettre hébraïque en l’identifiant : le signe aurait eu la forme d’un carré ouvert à son angle inférieur […] et son nom aurait été gammeth ou gammel. La scène tout entière, par son thème, sa douceur, sa lumière, ressemble pour moi à un tableau, peut-être de Rembrandt ou peut-être inventé, qui se nommerait “Jésus en face des Docteurs”.
Georges Perec — W ou le souvenir d’enfance -
Son mari n'a rien à craindre en France, parce qu'il n'était pas émigré, et qu'il y a fait deux voyages avec un passeport en bonne forme
Sénac de Meilhan — Émigré -
En Allemagne, Friedrich Vischer, avec son Formalisme esthétique, Max Dessoir, avec sa Morphologie du Beau, préparaient les voies à la Gestaltheorie [sic], la Théorie de la Forme, qui s'épanouit vers 1915. En France, Étienne Souriau allait définir l'esthétique « une science de la forme », cependant que Paul Guillaume développait la Psychologie de la Forme.
Huyghe — Dialogues avec le visible -
Fauteuil de forme Directoire
Loti — Roman d'enfance -
L'un [un essai], dont j'ai déjà les matériaux, mais que je ne comptais pas mettre en forme avant quelque temps
Romains — Hommes bonne volonté -
La forme humaine était divinisée dans le sens rigoureux de la beauté physique [dans l'art grec]
Faure — Esprit des formes -
Je déteste l'artisterie Qui se moque de la Patrie Et du grand vieux nom de Français, Et j'abomine l'Anarchie Voulant Tous peuples frères Sans autre forme de procès.
Verlaine — Œuvres complètes, Invectives -
Si on considère la composition d'un corps organique, ce n'est ni l'oxygène, ni l'hydrogène, ni l'azote, ni la proportion même de ces éléments, mais leur arrangement, c'est-à-dire la forme moléculaire.
Claude Bernard — Notes -
La seconde « idée » de M. de Banville, ç'a été de ressusciter les anciens petits poèmes à forme fixe, le triolet, le rondeau (déjà repris par Musset), le rondel, la ballade, le dizain marotique, même la double ballade, la villanelle, le virelai et le chant royal.
Lemaitre — Contemporain -
"Il pressa la main du savetier et suivit les deux dames.— En allant à Sainte-Marie-Nouvelle, leur dit-il," j’ai vu ce vieillard qui courbé sur son ouvrage serrant la forme entre ses genoux comme dans un étau cousait des chaussures grossières." — (Anatole France Le Lys rouge 1894 réédition Le Livre de Poche page 124)
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"Ici, voyez-vous, mon cher Nicolas, j'ai besoin de recourir aux formes solennelles d'un premier-pariste bien connu, et dont la prose sublime se tire à 217.830 exemplaires."
Maximin Legrand — « Feuilleton » -
Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que tout garçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit.
Francis Carco — Messieurs les vrais de vrai -
Les sabbats ont alors la forme grandiose et terrible de la Messe noire, de l’office à l’envers, où Jésus est défié, prié de foudroyer, s’il peut.
Jules Michelet — La sorcière -
Les premiers caractères métalliques de Gutenberg et de ses successeurs ont imité les écritures manuelles qui étaient employées à l'époque par les copistes pour transcrire les textes sacrés (lettre de forme, en France), ainsi que les actes royaux et les documents juridiques (lettre de somme, devenue cursive, puis bâtarde), écritures que les hommes de la Renaissance ont appelées gothiques pour montrer qu'ils les jugeaient barbares. Encyclop. univ.
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Une harpe en forme de lyre
Staël — Corinne -
Toute association fondée sur une cause ou en vue d’un objet illicite, contraire aux lois, aux bonnes mœurs, ou qui aurait pour but de porter atteinte à l’intégrité du territoire national et à la forme républicaine du Gouvernement est nulle et de nul effet.
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... ton visage annonce, ce me semble, de plus hautes pensées que lorsque tu es partie. On a raison de dire que les voyages forment la jeunesse : ta figure a pris un certain caractère qui en impose...
Balzac — Annette -
Tu peux former opposition, expliqua le brigadier. Le jugement a été prononcé par défaut... − Et si je forme opposition, comme vous dites? − En ce cas, mon garçon, il faudra que tu te présentes à une prochaine audience.
Genevoix — Raboliot -
C’est un roman selon le pôle quenellien de l’oulipo, à contraintes invisibles. Il réalise, sous une forme originale, l’union wittgensteinienne des jeux de langage et des formes de vie. Je suis, ainsi, un personnage d’un roman de Queneau.
Jacques Roubaud — « L’auteur oulipien » -
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — « Femme noire » -
Elle est debout sur mes paupièresEt ses cheveux sont dans les miens,Elle a la forme de mes mains,Elle a la couleur de mes yeux,Elle s’engloutit dans mon ombreComme une pierre sur le ciel.Elle a toujours les yeux ouvertsEt ne me laisse pas dormir.Ses rêves en pleine lumièreFont s’évaporer les soleils,Me font rire, pleurer et rire,Parler sans avoir rien à dire.
Paul Eluard — Capitale de la douleur -
Facilité, dis-je, me voilà ramené droit à Eluard. En effet, des mots de cette ardente langue française, qui jamais ne fut aussi femme que lorsque c’était lui qui la couchait sur le papier, il en est peu qui lui appartiennent autant que celui-là sous la forme de l’adjectif dérivé.
André Pieyre de Mandiargues — Préface de Capitale de la douleur -
Nous ne sommes pas assez naïfs pour croire dans le progrès. Nous ne nous occupons, avec amusement, que de l’aujourd’hui. Nous voulons être des mystiques du détail, des taraudeurs et des clairvoyants, des anti-conceptionnistes et des râleurs littéraires. Nous voulons supprimer le désir pour toute forme de beauté, de culture, de poésie, pour tout raffinement intellectuel, toute forme de goût, socialisme, altruisme et synonymisme.
Hugo Ball et Richard Huelsenbeck — Manifeste littéraire -
Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle.Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTam-tam sculpté, tam-tam tendu qui grondes sous les doigts du VainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée.Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peauDélices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’ÉternelAvant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — Chants d’ombre