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Citations sur le fils
Il y a 94 citations sur le fils.
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C'était [Frédéric Marest] d'après les renseignements obtenus par la police de l'Étude, un beau fils de vingt-trois ans
Honoré de Balzac — Début de la vie -
Le fils est encore ce que l'on appelle en médecine un fils de patron
Georges Duhamel — Maîtres -
MmeSéverine, qui ne badine pas sur le chapitre de la morale, nous traita de « fils à papa »
Léon Daudet — Devoir de douleur -
Ce petit Anglais, ce fils de riche
François Mauriac — Asmodée -
Les fils des Muses, les plus nobles et les plus reconnaissants des hommes
Chateaubriand — Mémoires -
Nous voilà [les six voleurs et moi] de nouveau occupés de fêter Bacchus. Les fils de Mercure boivent sec et dru
Eugène François Vidocq — Mémoires de Vidocq -
Je ne suis pas plus le fils de l'enfer que vous n'êtes le fils de votre chambre
Soulié — Mémoires du diable -
Mort au parti royal! Point d'alliance avec les fils de Bélial!
Victor Hugo — Cromwell -
Un fils de saint Louis, dernier rejeton de la branche aînée
Chateaubriand — Mémoires -
Il apprit du duc Alexandre la négociation du mariage de Catherine [de Médicis] avec un fils de France
Honoré de Balzac — La Comédie Humaine, Introduction -
Entre la Croix et Pâques, il y a trente-six heures pendant lesquelles Jésus va profiter de ce congé que lui donne son corps abandonné et de cette distance momentanée entre l'âme et la chair qui est le privilège d'Adam, le stipendium peccati, ce salaire du péché que le Fils de l'homme a loyalement gagné à la sueur de son front.
Paul Claudel — Le Poète et la Croix -
À vingt-quatre ans, − comme fils de veuve, il avait été dispensé du service militaire
Raymond Bazin — Blé -
J'étais orphelin de père. Fils de personne, je fus ma propre cause
Jean-Paul Sartre — Mots -
Cinq sous de fil à coudre
Montherlant — Lépreuses -
A-t-il vu beaucoup de fils de chiffonniers nommés ambassadeurs?
Méard — Rêverie païenne -
Où en est la mode et la manière dont je dois tailler les manches? Je crois que maintenant on les fait droit fil
George Sand — Correspondance -
Dis-donc, filiot!
Edmond de Goncourt — Chérie Demailly -
L’eau frangeait les ramures, alourdissait les fils d’araignée, imbibait les écorces gluantes, et des feuilles tombaient, çà et là, en tournant, dans le tranquille égouttement, dans le grand calme profond.
Alphonse de Châteaubriant — Monsieur des Lourdines -
Et tout s’arrangeait ou se réglait à la danseL'un disait « Fils ! tu as aucune chance ».
IAM — Je danse le MIA -
Chez le vertébré comme chez l’annelé, nous voyons d’ailleurs les fils ressembler au père ou à la mère, aux différences individuelles près.
Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau — Les Métamorphoses et la généagénèse -
En l’année 561, après une expédition contre l’un de ses fils, dont il punit la révolte en le faisant brûler avec sa femme et ses enfants, Chlother, dans un calme parfait d’esprit et de conscience, revint à sa maison de Braine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
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Matthieu Warrin, ce jour, répond toujours par courriel « Je viens de lire en souriant, tiquant, gloupsant, fronçant (…) nos échanges sur le projet. Sans doute me faudra-t-il quelque temps pour « contre attaquer » : les arguments argumentés de nos deux contradicteurs vont me donner du fil à retordre (d’autant qu’il me semble, comme l’indique Philippe Labbé, que nous avons des fondements communs).
Philippe Labbé — Au fil de la journée… -
Si quelqu’un de leurs parents voulait les secourir, on se moquait de lui, on l’en empêchait. Ils préféraient en général être tués solennellement. On donnait une fête, on fumait le calumet de la paix, on chantait un chant de mort, on dansait, on chantait encore, et le fils tuait son père d’un coup de tomahawk.
Simone de Beauvoir — La Vieillesse -
On a fait remarquer que les Jésuites seuls, dans cette région, dispensaient le savoir aux fils de famille : leurs élèves, sauf quelques mauvaises têtes, les quittaient peu jansénisants.
Marguerite Yourcenar — Archives du Nord -
Et Boulet, celui qu’on appelle Bille de Clown, c’est le fils d’un boulanger. Toujours dans la mouise. Un fameux chapardeur. Sa mère le laissait faire tout ce qu’il voulait, jusqu’au jour où le patron l’a vu chiper dans le tiroir et l’a proprement foutu à la porte.
Philippe Soupault — Les Dernières nuits de Paris -
La mère fait du tricotLe fils fait la guerreElle trouve ça tout naturel la mèreEt le père qu’est-ce qu’il fait le père ?Il fait des affairesSa femme fait du tricotSon fils la guerreLui des affairesIl trouve ça tout naturel le pèreEt le fils et le filsQu’est-ce qu’il trouve le fils ?Il ne trouve rien absolument rien le filsLe fils sa mère fait du tricot son père fait des affaires lui la guerre Quand il aura fini la guerreIl fera des affaires avec son pèreLa guerre continue la mère continue elle tricoteLe père continue il fait des affairesLe fils est tué il ne continue plusLe père et la mère vont au cimetièreIls trouvent ça naturel le père et la mèreLa vie continue la vie avec le tricot la guerre les affairesLes affaires la guerre le tricot la guerreLes affaires les affaires et les affairesLa vie avec le cimetière.
Jacques Prévert — « Familiales » -
Les Romains faisoient passer au fil de l'épée des villes et armées entières
Bonald — Législation primitive -
J'ai lieu de croire que ces cahiers, rédigés au fil de la plume, n'ont jamais été relus
Duhamel — Nuit St-Jean -
Un grand bateau plat descendait au fil de l'eau, qui clapotait fouettée par le vent
Flaubert — Éducation sentimentale -
Des soies refendues, plus légères que des fils de la Vierge
Zola — Rêve -
La lumière, fil à plomb, vous tombait sur le crâne
Genevoix — Boîte à pêche -
Un coupe-gorge, le pays du couteau et du fil de soie
D'Esparbès — Folie épée -
Mais, pauvre hanneton, j'ai un fil à la patte
Mallarmé — Correspondance -
Le bas du pantalon d'Arbaud est frangé d'une bordure brasillante qui ronge l'étoffe fil à fil
Giono — Colline -
Les proverbes suivants équivalent à la locution tel père, tel fils : (…) « Ce que chante la corneille, si chante le corneillon. » Fr. Reinsberg-Durisfeld, t.I, p.35.
Eugène Rolland — Faune populaire de la France -
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire d’Antigone. Antigone, c’est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu’elle va être Antigone tout à l’heure, qu’elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir.Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l’heureuse Ismène, c’est Hémon, le fils de Créon. Il est le fiancé d’Antigone. Tout le portait vers Ismène : son goût de la danse et des jeux, son goût du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi, car Ismène est bien plus belle qu’Antigone ; et puis un soir, un soir de bal où il n’avait dansé qu’avec Ismène, un soir où Ismène avait été éblouissante dans sa nouvelle robe, il a été trouver Antigone qui rêvait dans un coin, comme en ce moment, ses bras entourant ses genoux, et il lui a demandé d’être sa femme. Personne n’a jamais compris pourquoi. Antigone a levé sans étonnement ses yeux graves sur lui et elle lui a dit « oui » avec un petit sourire triste… L’orchestre attaquait une nouvelle danse, Ismène riait aux éclats, là-bas, au milieu des autres garçons, et voilà, maintenant, lui, il allait être le mari d’Antigone. Il ne savait pas qu’il ne devait jamais exister de mari d’Antigone sur cette terre et que ce titre princier lui donnait seulement le droit de mourir.Cet homme robuste, aux cheveux blancs, qui médite là, près de son page, c’est Créon. C’est le roi. Il a des rides, il est fatigué. Il joue au jeu difficile de conduire les hommes. Avant, du temps d’Œdipe, quand il n’était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes. Mais Œdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches, et il a pris leur place.Quelquefois, le soir, il est fatigué, et il se demande s’il n’est pas vain de conduire les hommes. Si cela n’est pas un office sordide qu’on doit laisser à d’autres, plus frustes… Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu’il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.La vieille dame qui tricote, à côté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c’est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu’à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d’aucun secours. Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve adossé au mur, solitaire, c’est le Messager. C’est lui qui viendra annoncer la mort d’Hémon tout à l’heure. C’est pour cela qu’il n’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà…Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leurs chapeaux sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l’heure. Ils sentent l’ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination. Ce sont les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d’eux-mêmes, de la justice. Pour le moment, jusqu’à ce qu’un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l’arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.Et maintenant que vous les connaissez tous, ils vont pouvoir vous jouer leur histoire. Elle commence au moment où les deux fils d’Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l’aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu’à Étéocle, le bon frère, il serait fait d’imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals… Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.Pendant que le Prologue parlait, les personnages sont sortis un à un. Le Prologue disparaît aussi. L’éclairage s’est modifié sur la scène. C’est maintenant une aube grise et livide dans une maison qui dort. Antigone entr’ouvre la porte et rentre de l’extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.
Jean Anouilh — Antigone -
Cependant, les fortes chaleurs étaient venues. Une après-midi de juin, un samedi que l’ouvrage pressait, Gervaise avait elle-même bourré de coke la mécanique, autour de laquelle dix fers chauffaient, dans le ronflement du tuyau. […] On avait laissé ouverte la porte de la rue, mais pas un souffle de vent ne venait ; les pièces qui séchaient en l’air, pendues aux fils de laiton, fumaient, étaient raides comme des copeaux en moins de trois quarts d’heure.
Emile Zola — L’Assommoir -
Je dois m’attendre à tout – ayant été l’homme le plus haï et le plus adoré du XVIIIe siècle !… Avec de la gaieté – et même de la bonhomie, j’ai eu des ennemis sans nombre – et n’ai pourtant croisé la route de personne. Or, j’ai trouvé la cause de tant d’inimitiés. Dès ma folle jeunesse, j’ai joué de tous les instruments, mais je n’appartenais à aucun corps de musiciens – les musiciens m’ont détesté. J’ai inventé quelques bonnes machines, mais je n’étais pas du corps des mécaniciens – et l’on a dit du mal de moi. Je faisais des vers et des chansons, mais qui m’eût reconnu pour poète ? – j’étais le fils d’un horloger ! N’aimant pas le jeu de loto, j’ai fait des pièces de théâtre, mais on disait : “De quoi se mêle-t-il ? Ce n’est pas un auteur, car il fait d’immenses affaires”. Faute de rencontrer qui voulût me défendre, j’ai imprimé de grands mémoires pour gagner des procès qu’on m’avait intentés. Les avocats se sont écriés : “Peut-on souffrir qu’un pareil homme prouve sans nous qu’il a raison !” J’ai traité avec les ministres de grands points de réformation dont nos finances avaient besoin, mais l’on disait encore : “De quoi se mêle-t-il, puisqu’il n’est point financier ?” Luttant contre tous les pouvoirs, j’ai relevé l’art de l’imprimerie française par les superbes éditions de Voltaire – mais je n’étais pas imprimeur et j’ai eu tous les marchands pour adversaires. J’ai fait le haut commerce dans les quatre parties du monde – mais je ne m’étais point déclaré négociant. J’ai eu quarante navires à la fois sur la mer – mais, n’étant pas un armateur, on m’a dénigré dans nos ports. Un vaisseau de guerre à moi de cinquante-deux canons a eu l’honneur de combattre en ligne avec ceux de Sa Majesté, mais regardé comme un intrus, j’y ai gagné de perdre ma flottille ! De tous les Français, quels qu’ils soient, je suis celui qui a fait le plus pour la liberté de l’Amérique – mais je n’étais point classé parmi les négociateurs…
Sacha Guitry — Beaumarchais -
Au revoir, porte-toi bien, dis bonjour à Lieschen de ma part et avec elle pense très souvent à ton fils Fritz.
Friedrich Nietzsche — Correspondance -
Mais le contact de ce corps raidi, de ces bras crispés, lui communiqua la secousse de son indicible torture. L’énergie et la force dont elle retenait avec ses doigts et avec ses dents la toile gonflée de plumes sur sa bouche, sur ses yeux et sur ses oreilles pour qu’il ne la vît point et ne lui parlât pas, lui firent deviner, par la commotion qu’il reçut, jusqu’à quel point on peut souffrir. Et son coeur, son simple coeur, fut déchiré de pitié. Il n’était pas un juge, lui, même un juge miséricordieux, il était un homme plein de faiblesse et un fils plein de tendresse. Il ne se rappela rien de ce que l’autre lui avait dit, il ne raisonna pas et ne discuta point, il toucha seulement de ses deux mains le corps inerte de sa mère, et ne pouvant arracher l’oreiller de sa figure, il cria, en baisant sa robe : « Maman, maman, ma pauvre maman, regarde-moi ! » Elle aurait semblé morte si tous ses membres n’eussent été parcourus d’un frémissement presque insensible, d’une vibration de corde tendue. Il répétait : « Maman, maman, écoute-moi. Ça n’est pas vrai. Je sais bien que ça n’est pas vrai. » Elle eut un spasme, une suffocation, puis tout à coup elle sanglota dans l’oreiller. Alors tous ses nerfs se détendirent, ses muscles raidis s’amollirent, ses doigts s’entrouvrant lâchèrent la toile ; et il lui découvrit la face. Elle était toute pâle, toute blanche, et de ses paupières fermées on voyait couler des gouttes d’eau.
Maupassant — Pierre et Jean (1888)