Accueil > Citations > Citations sur l'époque
Citations sur l'époque
Il y a 42 citations sur l'époque.
-
Il ne faut pas qu'un artiste s'intéresse trop à son époque, sous peine de faire des oeuvres qui n'intéressent que son époque.
Henry de Montherlant — Carnets -
Lorsqu'une oeuvre semble en avance sur son époque, c'est simplement que son époque est en retard sur elle.
-
La TV : l’époque où les fantômes agitaient leurs chaînes a été remplacée par l’époque où ce sont les chaînes qui agitent leurs fantômes.
Laurent Ruquier — Le Mois par moi -
Quelle époque ! Quelles mœurs !
Cicéron en latin Marcus Tullius Cicero — Catilinaires, I, 1 -
On est toujours dans son époque, on ne peut pas faire autrement que décrire son époque, même si superficiellement on a l'air de décrire le passé.
Patrick Modiano — Entretien avec Dominique Jamet - Octobre 1975 -
On peut dire que chaque trouble psychiatrique appartient à son époque, mais aussi que les particularités les plus singulières de la folie individuelle se retrouvent d'une époque à l'autre.
Goce Smilevski — La liste de Freud -
La civilisation approche peut-être d'un de ces longs hivers qu'elle connaît de temps en temps. La période chrétienne, pittoresque, passionnée et malheureuse, peut prendre fin. Une catastrophe de ce genre ne devrait pas nous désespérer.
George Santayana — Characters and Opinions in the United States -
Il suffit d'ouvrir un manuel de littérature grecque ou latine pour constater que les belles époques littéraires sont d'un demi-siècle alors que les littératures dites de décadence durent six cent ans.
Julien Benda — La France Byzantine -
Chaque époque engendre son héros.
Proverbe coréen -
La belle époque, c'est maintenant ; une époque où la moindre des choses vaut beaucoup d'argent et où beaucoup d'argent ne vaut pas grand chose.
Pierre Dac — Y'a du mou dans la corde à noeuds ! -
Chaque époque découvre un aspect de la condition humaine, à chaque époque l'homme se choisit en face d'autrui, de l'amour, de la mort, du monde.
Jean-Paul Sartre — Situations II -
Les bêtises d'une époque donnée sont pour la science des époques suivantes aussi précieuses que sa sagesse.
Stanislaw Jerzy Lec — Nouvelles pensées échevelées -
Jeunesse. Cette merveilleuse époque de l'éveil du coeur, époque décisive où, sous toutes ses formes, l'amour prend le sens même de la vie.
Reine Malouin — Profonds destins -
Les grandes époques artistiques disent : l'Art. Les époques médiocres disent : les arts.
Charles Morice — La littérature de tout à l'heure -
Une époque intéressante est toujours une époque énigmatique, qui ne promet guère de repos, de prospérité, de continuité, de sécurité.
Paul Valéry — Variété -
Les livres font les époques et les nations, comme les époques et les nations font les livres.
Jean-Jacques Ampère — Mélanges littéraires -
Cette époque est désaxée.
William Shakespeare — Hamlet, I, 5, Hamlet -
Ô Dieu bon, pour quel temps m'as-tu réservé, pour que je supporte cela !
saint Polycarpe — Eusèbe, Histoire ecclésiastique, V, XX, 7 (traduction G. Bardy) -
[…] Les belles époques littéraires sont d'un demi-siècle alors que les littératures dites de décadence durent six cents ans.
Julien Benda — La France byzantine, Gallimard -
La réponse postmoderne au moderne consiste à reconnaître que le passé, étant donné qu’il ne peut être détruit parce que sa destruction conduit au silence, doit être revisité : avec ironie, de façon non innocente. Je pense à l’attitude postmoderne comme à l’attitude de celui qui aimerait une femme très cultivée et qui saurait qu’il ne peut lui dire : “Je t’aime désespérément” parce qu’il sait qu’elle sait (et elle sait qu’il sait) que ces phrases, Barbara Cartland les a déjà écrites. Pourtant, il y a une solution. Il pourra dire : “Comme disait Barbara Cartland, je t’aime désespérément”. Alors, en ayant évité la fausse innocence, celui-ci aura pourtant dit à cette femme ce qu’il voulait lui dire : qu’il l’aime et qu’il l’aime à une époque d’innocence perdue. […] Tous deux auront réussi encore une fois à parler d’amour.
Umberto Eco — Apostille au Nom de la Rose -
J'avais quinze ans, à l'époque
Bernanos — Imposture -
J'ai fait le voyage du Marais, chez MmeLa Briche, dans une disposition bien différente de celui de l'an dernier à pareille époque.
Maine de Biran — Journal -
À l'époque où se passe cette histoire
Victor Hugo — Notre-Dame de Paris -
Car depuis lors, à minuit noir, Dans la forêt on peut le voir À l'époque des pervenches. Le vent souffle dans les branches. Hou! hou! hou!
Cros — Coffret Santal -
Cher ami, ce n'est pas un roman historique, c'est un roman d'époque et de couleur du temps de Louis XIII
Sand — Correspondance -
Dieu sait si j'ai peu de goût pour « la belle époque » dont j'ai, à vingt ans, fredonné les refrains
Mauriac — Mémoires intérieurs -
ÉPOQUE. Pour dresser les tables du soleil, de la lune ou des planètes, les astronomes ont besoin d’un point de départ qui se nomme l’époque, c’est-à-dire le lieu moyen d’un astre à un moment donné. On choisit ordinairement le passage au périhélie pour fixer cette époque, qui sert ensuite à déterminer les positions ultérieures du corps céleste auquel ladite époque se rapporte. Aujourd’hui l’époque du soleil, c’est-à-dire la place qu’il occupe parmi les étoiles, est indiquée pour le 31 décembre à minuit, afin de faire coïncider le jour astronomique avec le jour civil.
A. M. A. Guynemer — Dictionnaire d’astronomie à l’usage des gens du monde -
Les brindilles sont imprimées sur nos mains, nos joues, même la joue malade, et jusqu’au soir nous aurons l’air d’avoir dormi entre l’époque tertiaire et l’époque quaternaire.
Jean Giraudoux — Retour d’Alsace - Août 1914 -
Cette interprétation n’empêche pas pour autant d’envisager que ce chemin soit datable aussi de l’époque romaine et qu’il ait été réutilisé à l’époque médiévale.
Rita Compatangelo — Un cadastre de pierre : le Salento romain -
C'était des noms et des mots que l'on n'aurait entendus nulle part ailleurs dans tout Paris à cette époque...
Alfred de Vigny — Mémoires inédits -
Le nom de ce masque italien vient d'un certain paysan de Sorrente, contrefait, mais de bonne humeur, qui, vers le milieu du XVIème siècle, apportait ses poulets au marché de Naples qu'il égayait de ses saillies. Après sa mort, on eut l'idée de transporter ce personnage sur le théâtre pour l'amusement du peuple, et il obtint un grand succès. Suivant une autre version, une troupe d'acteurs étant venue à Acerra, à l'époque des vendanges, fut accueillie par les sarcasmes des paysans qui se livraient aux folies de ce temps de joie; les acteurs remarquèrent surtout les bouffonneries d'un certain Pulci d'Aniello, et parvinrent à l'engager dans leur troupe. Il parut sur la scène avec une large robe blanche, de longs cheveux, et il plut tellement aux Napolitains qu'à sa mort il fallut trouver un autre Pulcinello. (...) Ce n'est pas tout-à-fait là le polichinelle que nous connaissons, à la double bosse, au nez particulier, au vaste chapeau tricorne, aux jambes grêles avec de gros sabots, au vêtement multicolore, qui amuse la foule dans sa petite baraque, où, armé d'un bâton, il frappe à son tour sa femme, le commissaire, le gendarme (quelquefois même un malheureux chat), qu'il assomme successivement, jusqu'à ce que le diable parvienne à s'emparer de lui.
Encyclopédie des gens du monde — répertoire universel des sciences -
Ce n’était pas une petite tâche que de peindre les deux ou trois mille figures saillantes d’une époque, car telle est, en définitif, la somme des types que présente chaque génération et que la Comédie humaine comportera. Ce nombre de figures, de caractères, cette multitude d’existences exigeaient des cadres et, qu’on me pardonne cette expression, des galeries. De là, les divisions si naturelles, déjà connues, de mon ouvrage en Scènes de la vie privée, de province, parisienne, politique, militaire et de campagne. Dans ces 6 livres sont classées toutes les études de mœurs qui forment l’histoire générale de la Société, la collection de tous ses faits et gestes, eussent dit nos ancêtres. Ces six livres répondent d’ailleurs à des idées générales. Chacun d’eux a son sens, sa signification, et formule, une époque de la vie humaine.
Honoré de Balzac — avant-propos de la Comédie humaine -
Cet aspect de l'époque littéraire la plus glorieuse de l'Angleterre nous est trop souvent caché par l'éclat et le prestige des dramaturges, et nous ne savons pas assez que les chansons dont Shakespeare a orné quelques-unes de ses pièces sont des échantillons, et souvent des chefs-d'œuvre, d'un genre qui eut à la même époque une grande quantité d'adeptes […]
Jame Joyce — Gens de Dublin -
M.N., compte tenu de la très basse époque où nous sommes, veut insister et écrire un petit essai percutant Du bon usage du nihilisme (ou comment surfer sur son rouleau compresseur). Il a seulement oublié que plus personne ne lisait.
Philippe Sollers — Une vie divine -
Ayant de tout temps beaucoup lu les classiques de l'Extrême-Orient, il est probable que je connaissais déjà les Nô à l'époque où j'écrivis cet acte.
Marguerite Yourcenar — Le Dialogue dans le marécage -
La science n’a d’ennemis que ceux qui jugent la vérité inutile et indifférente, et ceux qui, tout en conservant à la vérité sa valeur transcendante, prétendent y arriver par d’autres voies que la critique et la recherche rationnelle. Ces derniers sont à plaindre, sans doute, comme dévoyés de la droite méthode de l’esprit humain ; mais ils reconnaissent au moins le but idéal de la vie ; ils peuvent s’entendre et jusqu’à un certain point sympathiser avec le savant. Quant à ceux qui méprisent la science comme ils méprisent la haute poésie, comme ils méprisent la vertu, parce que leur âme avilie ne comprend que le périssable, nous n’avons rien à leur dire. Ils sont d’un autre monde, ils ne méritent pas le nom d’hommes, puisqu’ils n’ont pas la faculté qui fait la noble prérogative de l’humanité. Aux yeux de ceux-là, nous sommes fiers de passer pour des gens d’un autre âge, pour des fous et des rêveurs ; nous nous faisons gloire d’entendre moins bien qu’eux la routine de la vie, nous aimons à proclamer nos études inutiles ; leur mépris est pour nous ce qui les relève. Les immoraux et les athées, ce sont ces hommes, fermés à tous les airs venant d’en haut. L’athée, c’est l’indifférent, c’est l’homme superficiel et léger, celui qui n’a d’autre culte que l’intérêt et la jouissance. L’Angleterre, en apparence un des pays du monde les plus religieux, est en effet le plus athée car c’est le moins idéal. Je ne veux pas faire comme les déclamateurs latins le convicium seculi. Je crois qu’il y a dans les âmes du XIXe siècle tout autant de besoins intellectuels que dans celles d’aucune autre époque, et je tiens pour certain qu’il n’y a jamais eu autant d’esprits ouverts à la critique.
L'Avenir de la science — Ernest Renan -
Elle était bonne en tout. Pas comme moi. À cette époque, elle offrait des week-ends char à voile aux meilleurs clients.
Éric Paradisi — La peau des autres -
… de dix façons différentes, mousse, bienheureuse, fiancée, courtisane espagnole, jeune femme réservée, ardente soubrette de Marivaux, passante belle époque, amie de Colette, étudiante appliquée, entraîneuse ambiguë d'un bar exclusivement féminin, secrétaire de direction, prof de maths, psychanalyste, biologiste froid dans le dos.
Philippe Sollers — Le Lys d'or -
Je n'ose laisser le lecteur sous cette pénible impression de détresse matérielle. […]. Mais on aurait tort de croire que nos orfèvres de la même époque fussent tous des indigents et tirassent le diable par la queue. Au contraire.
Gérard Morisset — « L'orfèvre François Chambellan » -
Né dans une époque de ratés, profites-en, si tu n’as pas honte. Ils se reconnaissent en toi. Ce n’est qu’une époque.
Henri Michaux — Poteaux d’angle