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Citations sur l'enfin
Il y a 92 citations sur l'enfin.
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Je sais enfin que demain nous appartient.
Etienne Daho — Des heures hindoues -
A la mort de son mari, elle cessa enfin de se sentir seule.
Gilbert Cesbron -
Le rêve - c'est l'instant où tombe enfin la robe des clairières.
André Hardellet — La Cité Montgol -
Un vieux boxeur perd d’abord ses jambes, puis ses réflexes, et enfin ses amis.
Willie Pep -
Réaliser cent utopies pour que les espoirs dépassent enfin la nostalgie.
D. Wynot -
J’ai enfin compris, clairement, qu’il y a des choses incompréhensibles.
José Artur -
Est-ce qu'on divorce parce qu'on connaît enfin l'autre ?
Michèle Mailhot — Veuillez agréer... -
D'abord spontanée, puis inspirée, et ensuite révélée, la religion devient enfin démontrée.
Auguste Comte — Système de politique positive -
Car enfin, que sert-il d'écrire ? N'est-ce pas assez de penser ?
Cardinal de Bernis — Épîtres -
Dieu cherche, lui sans yeux, A voir enfin la lumière.
Yves Bonnefoy — Les Planches courbes -
Il nous faut toujours apprendre pour apprendre enfin à mourir.
Marie von Ebner-Eschenbach — Aphorismes -
Mais enfin, ça dure combien de temps, la reconnaissance ?
Jean Prouvost -
Qu’à la gageure on avait mis,Le soleil dissipe la nue,Récrée et puis pénètre enfin le cavalier,Sous son balandras fait qu’il sue,Le contraint à s’en dépouiller:Encor n’usa-t-il pas de toute sa puissance.Plus fait douceur que violence.
Jean de La Fontaine — Fables -
En début d’année, il lui a parlé d’avoir (enfin) un enfant. Elle n’a pas relevé et c’était assourdissant. Trois mois plus tard, elle a dit : « Je ne sais pas si je vais rester. » Réponse du berger à la bergère, il n’a rien rétorqué et ne l’a jamais interrogée plus avant.
Arnaud Cathrine — J’entends des regards que vous croyez muets -
Que se passe-t-il ? On sonne. Les yeux ouverts dans le noir, désorienté, Michel identifiait enfin l’arrogante sonnerie du réveille-matin.
Paul Roche — Les Chevaux de la nuit -
Je vais peut-être vous paraître original, Monsieur, mais je préfère encore travailler honnêtement plutôt que de voler sous la protection de la police ! Alors vous irez trimer à l’usine ? Oui. Enfin, comme on fait son lit, on se couche.
Václav Havel — La grande roue -
Enfin, des dirigeants de l’AKP affirment à qui veut les croire que ce sont les Kurdes eux mêmes qui ont commis l’attentat pour décrédibiliser le gouvernement.
Gilles Kepel — La Fracture -
À ceci près que tout le pays de Bordeaux représente la vérité universelle in vino veritas et qu’il fallait bien que ce soit ici que le plus de vérité apparaisse malgré tous les démentis qu’on pourra m’apporter, notamment, paraît-il, qu’on fait du vin en Bourgogne ou en Californie, mais enfin ça n’a jamais été prouvé de façon absolue
Philippe Sollers — Vision à New York -
Maintenant que le bruit intrus s’est tu, que le Poète, après les secousses d’obsèques irrespectueuses, rentre par degré dans la glorieuse impopularité due, maintenant que la foule est retournée à ses besognes et que les poètes, seuls enfin, gardent le deuil, il m’est permis de parler de mon maître, de bien lui, abandonnant à mes colères, passées ?
Paul Verlaine — Les Mémoires d’un veuf -
Les nageurs déjà se classaient, le peloton rapide en tête, quelques suiveurs où se précipitaient deux ou trois espoirs, puis la masse, bon an mal an, et enfin les distancés, ceux qui s’étaient jetés avec les autres, par une illusion extraordinaire, sans connaissance de leurs forces, et qui n’avaient pas seulement froid, qui avaient honte.
Louis Aragon — Aurélien -
Enfin! quoi! vous la verrez bien vous-mêmes tout à l'heure
Claudel — Soulier -
Oh! nous avons un jardin, dirent-elles, avec non pas de l'orgueil, mais enfin un peu de joie d'avoir quelque objet de luxe à montrer
Stendhal — Souvenirs d'égotisme -
Monsieur, je viens au sujet de l'emprunt japonais chercher vos instructions. C'est-à-dire... (il éternue). C'est-à-dire vous demander pour le... pour les... pour la... enfin, voilà. 1923, I
Flers, Caillavet — M. Brotonneau -
[…] : la plaque tectonique de droite qui recouvre la télé depuis 1995 au moins s’est effondrée. Enfin presque, pasque faut pas déconner non plus.
Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts — Cire-pompes et circonstances -
Après s'être empêtrés à plusieurs reprises dans les roulières boueuses et avoir poussé sur la voiture dans le but d'alléger la charge de Grattan, Elwin et Mary arrivèrent enfin à la cabane.
Lina Savignac — L'Irlandais -
Ouvrons un dictionnaire aux mots « Littérature Potentielle.» Nous n’y trouverons rien. Fâcheuse lacune. […]L’humanité doit-elle se reposer et se contenter, sur des pensers nouveaux de faire des vers antiques ? Nous ne le croyons pas. Ce que certains écrivains ont introduit dans leur manière, avec talent (voire avec génie), mais les uns occasionnellement (forgeage de mots nouveaux), d’autres avec prédilection (contrerimes), d’autres avec insistance mais dans une seule direction (lettrisme), l’Oulipo entend le faire systématiquement et scientifiquement. […]Un mot, enfin, à l’intention des personnes particulièrement graves qui condamnent sans examen et sans appel toute œuvre où se manifeste quelque propension à la plaisanterie. Lorsqu’ils sont le fait de poètes, divertissements, farces et supercheries appartiennent encore à la poésie. La littérature potentielle reste donc la chose la plus sérieuse du monde. C.Q.F.D.
Jean-François Le Lionnais — Manifeste de l’Oulipo -
La preuve : le triomphe de la baguette, au détriment du bâtard qui a eu son heure de gloire, ce qu’on ignore parce que nous ne connaissons rien au pain. Ici, on a beau lever les yeux au ciel, ailleurs, on est plus admiratif ! Enfin, nul n’est prophète en son pays.
François-Marie Banier — Balthazar -
Enfin ! Étourdissons-nous avec le bruit de la plume et buvons de l’encre. Ça grise mieux que le vin. Quant à suivre les conseils du père Sainte-Beuve, « ménager la chèvre et le chou, mettre de l’eau dans son vin, s’arranger en un mot pour réussir près du public », c’est trop difficile et trop chanceux.
Gustave Flaubert — Correspondance -
T’aimer ? T’aimer ? Mais moi je t’aime enfin je t’aimais. Et tu vas chercher cette tête de nœud, ce néo-baba cool bibendumisé on dirait Demis Roussos.
Camille Laurens — L’amour -
Vous avez l’air de croire que la victoire est désormais promise à la France, je le souhaite de tout mon cœur, vous n’en doutez pas. Mais enfin depuis qu’à tort ou à raison les Alliés se croient sûrs de vaincre (pour ma part je serais naturellement enchanté de cette solution mais je vois surtout beaucoup de victoires sur le papier, de victoires à la Pyrrhus avec un coût qui ne nous est pas dit) et que les Boches ne se croient plus sûrs de vaincre, on voit l’Allemagne chercher à hâter la paix, la France à prolonger la guerre (…)
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
Il l’entendit enfin, sonore, vibrante de larmes et de défi à la fois : « Me voilà sur le chemin de Damas comme saint Paul, maître Pierre ! Ne m’oubliez pas, maître Pierre ! Auberi ! Adieu ! Auberi ! » Puis la voix se perdit parmi les autres. Toutes, elles s’éloignèrent peu à peu ; ceux qui étaient restés suivaient des yeux le cortège, qui avançait sur la route pierreuse, le long des rochers.
Zoé Oldenbourg — La Pierre angulaire -
— Remarque leur gardien était bon. — Possible, n’empêche qu’il avait le cul bordé de nouilles. — Enfin, l’essentiel c’est qu’on ait gagné.
Jacques Merlino — Les jargonautes : le bruit des mots -
Le livre est enfin arrivé et je peux poster cette lettre. Porte-toi bien, cordialement, ton Cipion.
Sigmund Freud — Lettres de jeunesse -
Son mépris de l’humanité s’accrut ; il comprit enfin que le monde est, en majeure partie, composé de sacripants et d’imbéciles. Décidément, il n’avait aucun espoir de découvrir chez autrui les mêmes aspirations et les mêmes haines, aucun espoir de s’accoupler avec une intelligence qui se complût, ainsi que la sienne, dans une studieuse décrépitude, aucun espoir d’adjoindre un esprit pointu et chantourné tel que le sien, à celui d’un écrivain ou d’un lettré.
Joris-Karl Huysmans — À Rebours -
Mardi prochain, lorsque vous trouverez Henriette en train de coudre à vous attendre, vous lui direz avant même qu’elle vous ait demandé quoi que ce soit : “Je t’ai menti, comme tu t’en es bien doutée ; ce n’est pas pour la maison Scabelli que je suis allé à Rome cette fois-ci, et c’est en effet pour cette raison que j’ai pris le train de huit heures dix et non l’autre, le plus rapide, le plus commode, qui n’a pas de troisième classe ; c’est uniquement pour Cécile que je suis allé à Rome cette fois-ci, pour lui prouver que je l’ai choisie définitivement contre toi, pour lui annoncer que j’ai enfin réussi à lui trouver une place à Paris, pour lui demander de venir afin qu’elle soit toujours avec moi, afin qu’elle me donne cette vie extraordinaire que tu n’as pas été capable de m’apporter et que moi non plus je n’ai pas su t’offrir ; je le reconnais, je suis coupable à ton égard, c’est entendu, je suis prêt à accepter, à approuver tous tes reproches, à me charger de toutes les fautes que tu voudras si cela peut t’aider le moins du monde à te consoler, à atténuer le choc, mais il est trop tard maintenant, les jeux sont faits, je n’y puis rien changer, ce voyage a eu lieu, Cécile va venir • tu sais bien que je ne suis pas une si grande perte, ce n’est pas la peine de fondre en larmes ainsi…”Mais vous savez bien qu’elle ne pleurera nullement, qu’elle se contentera de vous regarder sans proférer une parole, qu’elle vous laissera discourir sans vous interrompre, que c’est vous, tout seul, par lassitude, qui vous arrêterez, et qu’à ce moment-là vous vous apercevrez que vous êtes dans votre chambre, qu’elle est déjà couchée, qu’elle est en train de coudre, qu’il est tard, que vous êtes fatigué de ce voyage, qu’il pleut sur la place.
Michel Butor — La Modification -
Il y avait un vers de Racine que ça lui remettait dans la tête, un vers qui l’avait hanté pendant la guerre, dans les tranchées, et plus tard démobilisé. Un vers qu’il ne trouvait même pas un beau vers, ou enfin dont la beauté lui semblait douteuse, inexplicable, mais qui l’avait obsédé, qui l’obsédait encore :Je demeurai longtemps errant dans Césarée… En général, les vers, lui… Mais celui-ci lui revenait et revenait. Pourquoi ? c’est ce qu’il ne s’expliquait pas. Tout à fait indépendamment de l’histoire de Bérénice… l’autre, la vraie…
Louis Aragon — Aurélien -
Pangloss disait quelquefois à Candide : Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.
Voltaire — Candide -
C’est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l’odeur du peuple. Et il ne faut point conclure que le peuple tout entier est mauvais, car mes personnages ne sont pas mauvais, ils ne sont qu’ignorants et gâtés par le milieu de rude besogne et de misère où ils vivent. Seulement, il faudrait lire mes romans, les comprendre, voir nettement leur ensemble, avant de porter les jugements tout faits, grotesques et odieux, qui circulent sur ma personne et sur mes œuvres. Ah ! si l’on savait combien mes amis s’égayent de la légende stupéfiante dont on amuse la foule ! Si l’on savait combien le buveur de sang, le romancier féroce, est un digne bourgeois, un homme d’étude et d’art, vivant sagement dans son coin, et dont l’unique ambition est de laisser une œuvre aussi large et aussi vivante qu’il pourra ! Je ne démens aucun conte, je travaille, je m’en remets au temps et à la bonne foi publique pour me découvrir enfin sous l’amas des sottises entassées.
Zola — L’Assommoir -
Se sentir un homme, se dire que le soir même, libre pour la première fois, on entrera enfin de plain-pied dans la vie, objet de toutes les convoitises, et subir sous les yeux de celle qu'on aime une si solennelle humiliation !
Eugène Fromentin — Pierre Blanchon - Lettres de jeunesse -
Moisson capricieuse, portraits-souvenirs, voyages, mémoires, lectures et recherches, minimes moins arrogantes que les maximes, enfin l’école buissonnière de la prose et des vers.
Claude Roy — Chemins croisés