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Citations sur le donner - Page 2
Il y a 118 citations sur le donner.
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Jusqu'à présent on n'a pu donner la vie à la matière brute
Claude Bernard — Principes de médecine expérimentale -
Un des grands amusements de monsieur est d'écrire des vers avec les premières lettres de chaque mot, et de les donner à deviner à toute sa cour.
Staël — Lettres de jeunesse -
Rien n’est perdu, parce que cette guerre est une guerre mondiale. Dans l’univers libre, des forces immenses n’ont pas encore donné.
Charles de Gaulle — Appel du 18 juin -
Jim manœuvra le cordon d’un vasistas, mais l’ouverture donnait sur la loge de Gaby Million où la vedette avait laissé ses chiens. Les bêtes se mirent à aboyer.
Francis Carco — L’Homme de minuit -
Le vent donne dans les voiles : Il souffle dans les voiles.
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Il pouvoit donner carrière à l'impétuosité de ses pensées
Nodier — Jean Sbogar -
Le dernier pilorié fut un nommé Billard janséniste qui ayant fait banqueroute s'excusait en disant qu'il avait voulu s'enrichir pour donner aux pauvres.
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Il a deux vices chevillés dans l’âme : la peur, et le besoin de livrer, de « donner », comme dit l’argot, son voisin, son ami, son parent, son bienfaiteur, son obligé, jusqu’à un inconnu. De sorte qu’il passe son existence entre le plaisir et la crainte d’avoir assouvi ce penchant, aussi irrésistible chez lui que la faim, la soif ou le reste. Que de fois, curieux de cette étrange nature je lui ai fait de fausses confidences afin d’observer sa mine haletante bien heureuse à l’idée qu’il allait les trahir puis son angoisse et son appréhension le coup fait. Post delationem animal triste. Car il s'agit là d'une véritable d'une authentique libido. Son désir est logé à l'enseigne de Judas.
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[…]; l'air est chaud et humide, la foule animée, la latérite omniprésente rouge passé même si les bords des flaques d'eau du dernier orage donnent l'impression de lèvres de blessure en cours de cicatrisation.
Alain Rochegude — « Anthropologue du Droit ou Juriste anthropologue ? » -
(Absolument) Ce champ a beaucoup donné cette année. - Le blé, le vin a donné, n’a pas donné.
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On trouvait rarement des généraux empressés à donner bataille
Las Cases — Mémorial de Sainte-Hélène -
Le proviseur adjoint l'écoute poliment et acquiesce à ses suggestions, le valorise et lui donne de l'importance. Je ne sais pas s'il est sincère.
Rose Ceraudo — En CAE dans un lycée d'une riche banlieue -
[…] : comment avait-il mérité que ses esprits et ses démons lui donnassent des ordres, que ses esprits et ses démons lui bouffassent son nez et sa tête et ses bras et ses jambes et son nombril, alors qu'il était le seul à écrire sur eux, le seul à chanter leurs louanges, le seul...?
Der Nister — Contes fantastiques et symboliques -
L'invitation à donner son avis est une sorte de figure de rhétorique à laquelle il ne faut pas attribuer trop d'importance, ce que comprend tout à fait la première catégorie d'élèves :« Les disserts, fallait peser le pour et le contre, donner son avis mais en fait faut pas donner son avis parce qu'on se fait cartonner quand même suivant les profs. »
Anne Barrère — Les lycéens au travail: tâches objectives -
Vous devriez donner gros pour savoir ce que je sais
Pourrat — Gaspard -
Les pouillés donnent, aux environs du XIVe siècle, et pour les quinze diocèses en question, un nombre de paroisses compris entre 5 931 (chiffre minimum) et 6 694 (chiffre maximum).
Jean-Marie Pesez et Emmanuel Le Roy Ladurie — Les Villages désertés en France : vue d’ensemble -
De même, pour le département de Seine-et-Marne, le dictionnaire topographique paru en 1954 permet de relever les noms de 87 localités disparues : 4 seulement sont données pour paroisses ou villages ; les autres sont des hameaux ou encore des écarts de 3 ou 4 maisons.
Jean-Marie Pesez et Emmanuel Le Roy Ladurie — Les Villages désertés en France : vue d’ensemble -
Le même soir, on donnait au théâtre du Panorama-Dramatique, "La Petite lampe merveilleuse" et "Tringolini", pièce en trois actes dans laquelle je jouais un alcade calqué sur "Le Bourguemestre de Saardam".
Hugues Bouffé — Mes souvenirs -
(Par analogie) — En même temps plusieurs Chouans se jettent sur les provisions, se les disputent, se les arrachent, et donnent enfin tout l’ignoble spectacle d'une scène de bandits. — (Jacques Duchemin Descepeaux , Lettres sur l'origine de la Chouannerie et sur les Chouans du Bas-Maine, tome 1, Imprimerie royale, 1825, page 325)
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[…] l’abondance fréquente du mica donne à la roche une texture feuilletée et la rend plus délitable […]
Gustave Malcuit — Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises -
Si le conseil des évêques ne lui étoit pas favorable, Mathilde seroit peut-être forcée à donner sa main à Lusignan
Cottin — Mathilde -
Voilà le genre d’occasion qui n’était pas donné à tout le monde et il s'en fallut d’un rien qu’ivre d’amertume je m’offusquasse de n’y trouver nul profit.
Max Steen — Schoolblock -
Il possédait si bien la carte des fossiles du département qu’il ne donnait jamais un coup de piochon sans exhumer un spécimen rare.
Jean Rogissart — Passantes d’Octobre -
En 1495, on cite une vieille médecienne. Il faut faire appeler la « vieille médecienne et lui demander, en présence des médecins, ce qu'elle a donné à la femme » (malade).
Mélina Lipinska — Les femmes et le progrès des sciences médicales -
La gracieuse négligence, la hardiesse naïve de la Fontaine furent inappréciées par le grand roi ; mais le froid et correct Boileau donna à la poésie des préceptes tels que Louis les auraient donnés lui-même
Théophile Lavallée — Histoire des Français depuis le temps des Gaulois jusqu’en 1830 -
Elle s’enjoyait des après-midi à leur courir après, jouer avec eux dans le parc, leur donner à manger, les dorloter.
Céline Chevet — La fille qui tressait les nuages -
En nous constituant sur le pied de guerre, nos ennemis ont déjà rempli leur objet : toutes les dissertations qui laissent ce point essentiel à l'écart, sont étrangères à la question. Elles ne peuvent servir qu'à donner le change au public
Robespierre — Discours sur la guerre -
Ces rapports, si l'homme les pouvoit entrevoir, aucun autre législateur que Dieu ne pouvoit leur donner force de loi.
Louis de Bonald — Essai analytique sur les lois naturelles de l'ordre social -
Tu devrais me faire un plan de vie, me donner des idées
Montherl. — Songe -
La manière de produire les différents sons dans certains instruments n'est pas exempte de difficulté : c'est de là qu'est venue l'expression proverbiale donner de la tablature pour dire causer de l'embarras.
Rougnon -
Chaque fois qu'on dîne chez quelqu'un, il faut donner pourboire aux domestiques
Michelet — Journal -
Certes, la chose est aisée, et il ne faut pas se donner au diable pour la faire
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L’Argentin ne put donner toute sa mesure gouvernementale, mais je gage qu’il eût fait un Suprême plus tranchant et drastique, moins ondoyant et louvoyant que l’autre. Plus éloigné des affaires, il n’avait pas à mettre de l’eau dans son vin ni à jouer aux Horaces et Curiaces avec l’adversaire impérial. L’art politique diviser l’adversaire et gagner du temps n’était pas son fort.
Régis Debray — Loués soient nos seigneurs -
J'ai cru aux mots sacrés qui n'ont pas de sens... J'ai cru qu'on pouvait se donner à un homme jusqu'à ne plus s'appartenir... On reste deux êtres toujours différents... On reste soi-même... Je suis ce que je suis...
Chardonne — L'Épithalame -
Notre vie disais-tu si contente de vivreEt de donner la vie à ce que nous aimionsMais la mort a rompu l’équilibre du tempsLa mort qui vient la mort qui va la mort vécueLa mort visible boit et mange à mes dépens.
Paul Eluard — Le Temps déborde -
— Comme il est gentil ! il est déjà galant, il a un petit œil pour les femmes : il tient de son oncle. Ce sera un parfait gentleman, ajouta-t-elle en serrant les dents pour donner à la phrase un accent légèrement britannique. Est-ce qu’il ne pourrait pas venir une fois prendre a cup of tea, comme disent nos voisins les Anglais ; il n’aurait qu’à m’envoyer un « bleu » le matin.
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
Nathalie Sarraute — Tropismes -
Comment veux-tu distinguer le faux du vrai, quand on crève de solitude ? On rencontre un type, on essaie de le rendre intéressant, on l’invente complètement, on l’habille de qualités des pieds à la tête, on ferme les yeux pour mieux le voir, il essaie de donner le change, vous aussi…
Romain Gary — Clair de femme -
Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler.On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour l’avoir écouté avec un air d’approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d’une extrême fraîcheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil : huit jours après ils furent tous deux revêtus d’un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées, et de diables qui n’avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très-pathétique, suivi d’une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n’avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable.
Voltaire — Candide ou l’Optimisme -
Le poète devrait voir les choses humaines comme les verrait un dieu du haut de son Olympe ; les réfléchir sans intérêt dans ses vagues prunelles et leur donner, avec un détachement parfait, la vie supérieure de la forme.
Théophile Gautier — Rapport sur les progrès de la poésie