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Citations sur le destin
Il y a 44 citations sur le destin.
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Le destin souffle sans soufflet de forge.
Proverbe africain -
La tragédie de la mort est en ceci qu'elle transforme la vie en destin.
André Malraux — L'Espoir -
Chaque vie se fait son destin.
Henri Frédéric Amiel — Journal intime, 16 décembre 1847 -
Il y a deux formes de destin : un destin vertical et un destin horizontal.
Amin Maalouf — Les Identités meurtrières -
Le silence permet de trouver son destin.
Lao-Tseu — Tao Te King -
On ne découvre une saveur aux jours que lorsqu'on se dérobe à l'obligation d'avoir un destin.
Émile Michel Cioran — Syllogismes de l'amertume, Gallimard -
Les destins sont jaloux de nos prospérités, Et laissent plus durer les chardons que les roses.
Honorat de Bueil, seigneur de Racan — Sonnet, À Mgr le duc de Guise -
Le destin ne cesse de nous rattraper.
Anita Loos -
Je ne puis pas oublier la misère de ce temps, Ô siècle pareil à ceux qui campèrent sous les tentes ! […] Peu à peu notre destin nous ruisselle sur le dos.
Jules Romains pseudonyme littéraire devenu ensuite le nom légal de Louis Farigoule — Ode génoise, Camille Bloch -
Ce qu'un homme pense de lui-même, voilà ce qui règle ou plutôt indique son destin.
Henry David Thoreau — Walden, Economy -
Le destin se moque des hommes.
Gao Xingjian — La montagne de l'âme -
On ne lutte pas contre la force du destin.
Eschyle — Promethée enchaîné -
Les livres ont leur destin.
Terentianus Maurus — Carmen heroicum, 250 -
Le destin est une invention après coup.
Jacques Folch-Ribas — Le Silence ou le parfait bonheur -
L'imagination la plus folle a moins de ressources que le destin.
Claude Aveline — La Double Mort de Frédéric Belot, Mercure de France -
On ne peut rien changer à son destin.
Esope -
Le grand destin de l'homme est de refuser son destin.
Jean Hamburger -
Dans les ténèbres, à chacun son destin.
Gao Xingjian — La Montagne de l'âme -
On ne veut jamais que son destin.
Thomas Mann — La Montagne magique -
Le destin, c'est le caractère.
Novalis — Fragments -
Je croyais que la route passait par l'homme, et que de là devait déboucher le destin.
Neftalí Ricardo Reyes, dit Pablo Neruda — Chant généralCanto General, IV, XXIX, Castro Alves del Brasil -
Le destin est une loi dont la signification nous échappe, parce qu'une immense quantité de données nous fait défaut.
abbé Ferdinando Galiani — Lettere, 27 août 1774 -
Nous aurons le destin que nous aurons mérité.
Albert Einstein — Comment je vois le monde Mein Weltbild -
Rien ne vous atteindra hormis ce que Dieu vous destine.
Coran, IX, 5 -
Il est de la sagesse et de la politique de faire ce que le destin ordonne et d'aller où la marche irrésistible des événements nous conduit.
Napoléon Ier — Lettres, à Alexandre Ier, 2 février 1808 -
L'art est un anti-destin.
André Malraux — Les Voix du silence, Gallimard -
Repuiser, simplement, au destin.
Stéphane Mallarmé — Variations sur un sujet, Grands Faits divers -
L'homme, quoi qu'on dise, est le maître de son destin. De ce qu'on lui a donné, il peut toujours faire quelque chose.
Jean Grenier — Inspirations méditerranéennes, Gallimard -
[Le destin] est simplement la forme accélérée du temps.
Jean Giraudoux — La guerre de Troie n'aura pas lieu, I, 1, Cassandre , Grasset -
Il n'est pas de destin qui ne se surmonte par le mépris.
Albert Camus — Le Mythe de Sisyphe, Gallimard -
Je connais gens de toutes sortes Ils n'égalent pas leurs destins.
Guillaume Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire — Alcools, Marizibill , Gallimard -
Il a terminé son destin.
Trancher — abréger le destin de quelqu’un. -
Il venait de songer, comme à un aspect spécial de l’injustice irrationnelle du destin, que ces deux hommes vivaient, alors que Kurt était mort.
H. G. Wells — La Guerre dans les airs -
Les petits cadeaux du destin entretiennent l’amitié avec soi-même.
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Que ceux qui voudront lire au livre du destin le mot de leur vie s'approchent, je le leur dirai
Victor Hugo — Bug-Jargal -
L'homme du destin, qui porte en lui l'âme du monde
Barrès — Cahiers -
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — « Femme noire » -
Hugo puissant et fort, Vigny soigneux et fin,D’un destin inégal, mais aucun d’eux en vain,Tentaient le grand succès et disputaient l’empire.Lamartine régna ; chantre ailé qui soupire,Il planait sans effort. Hugo, dur partisan(Comme chez Dante on voit, Florentin ou Pisan,Un baron féodal), combattit sous l’armure,Et tint haut sa bannière au milieu du murmure :Il la maintient encore ; et Vigny, plus secret,Comme en sa tour d’ivoire, avant midi, rentrait.
Charles-Augustin Sainte-Beuve — Pensée d’Août -
Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle.Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTam-tam sculpté, tam-tam tendu qui grondes sous les doigts du VainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée.Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peauDélices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’ÉternelAvant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — Chants d’ombre -
Comment vais-je poser ma main sur ton corps, Andreas ? Il se rapproche un peu et ôte ma chemise, nous sommes pleins et prêts. De nous être longtemps retenus, dans un silence et une contemplation suspendus à la surprise et au plaisir, provoque à cet instant une sorte de tumulte, et nous nous empoignons, par les bras, par la nuque, par le torse et les reins. Voilà comment tu prends mon corps, Andreas : de toutes parts, car l’ivresse t’a gagné comme elle m’a gagné moi, et j’accepte les acrobaties que ton ardeur soudaine m’oblige à faire. Tête penchée en arrière, mains cherchant un appui, trouvant un mur, bientôt le sol, quelle souplesse ! Et tes dents se plantent dans la peau de mon ventre, un peu de brutalité sourd de tes agissements, elle me va, elle cadre avec ton torse et ton silence, et je comprends que là tu voudrais bien m’ouvrir, non tant en métaphore, d’un coup de rein, mais déchirer ma peau en espérant trouver, derrière la peau, le muscle et les irrigations ce que cache mon âme française et apaisée. Voilà comment je prends ton corps, Andreas : allongé sur le sol, je ramène ta bouche qui traînait sur mon ventre, je la hisse à la mienne puis j’encercle ton dos, m’arrime à tes épaules, serre à en perdre haleine l’heureuse tresse de muscles ou gît ce que tu es, où bat ce que tu veux. Si je pouvais tout entier t’absorber dans un désir dément de gagner ton essence et ta vitalité, ficher dans mes entrailles cette magnificence sans âge et sans destin, j’aurais sans doute gagné, et l’Histoire avec moi, un peu de cette paix si douce à nos épaules quand nous la rencontrons. Voilà comment nous nous mêlons : ceci est notre corps, prenons-le pour en jouir, prenons l’autre pour aimer et retournons au vent. Mais s’il fallait que je noue Andreas autour d’une colonne, le hisse sur une croix, l’enterre, l’emmure vivant ou le jette au cachot, comment m’en saisirais-je ? Mais s’il fallait qu’au fond d’une tranchée d’Argonne, une rue de Stalingrad, nous nous rencontrions pour nous éliminer, à mains nues et sans larmes, où irions-nous d’abord : au coeur, au souffle, à l’âme ?
Mathieu Riboulet — Les Œuvres de miséricorde