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Citations sur la demeure
Il y a 43 citations sur la demeure.
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Il faut que tout change pour que tout demeure.
Lampesuda -
La matière demeure et la forme se perd.
Pierre de Ronsard — Elégie contre les bûcherons de la forêt de Gastine -
Où la guêpe a passé, le moucheron demeure.
Proverbe bourbonnais -
Tout passe et se succède. Moi seul je demeure.
Anatole France — Les pensées de Riquet -
La mémoire se perd ; mais l'écriture demeure.
Proverbe oriental -
Tout demeure possible, tant qu'on ne choisit rien.
Monique Corriveau — Le témoin -
L'aiguille habille les autres et demeure nue.
A. Oihenart — Proverbes basques -
La vie est ton navire et non pas ta demeure.
Alphonse de Lamartine -
Le langage est la demeure de l'âme.
Jacques Ferron — La charrette -
On ne devient pas pervers, on le demeure.
Sigmund Freud -
La mode change, le cul demeure.
Marc Gendron — Louise ou la nouvelle Julie -
L'heure fuit, le droit demeure.
Anonyme — Inscription latine gravée sur un cadran solaire -
Tout poème est une mise en demeure.
Jean Cayrol — Pour tous les temps -
Toute beauté est joie qui demeure.
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Il y a beaucoup de demeures dans la maison du Père.
Évangile selon saint Jean, XIV, 2 -
Salut, demeure chaste et pure !
Jules BarbierMichel Carré — Livret de Faust (opéra de Gounod) -
Même quand la blessure guérit, la cicatrice demeure.
Publius Syrus — Sentences -
Il [le vieux pasteur] sort de son presbytère, bâti tout auprès de la demeure des morts
Chateaubriand — Génie -
Les glaces d'un appartement sont censées mises à perpétuelle demeure lorsque le parquet sur lequel elles sont attachées fait corps avec la boiserie. Code civil,1804, art.
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Je pense que les bas-reliefs doivent être scellés à demeure dans l'église
Prosper Mérimée — Lettres Grasset -
− Si j'ai bien saisi, dit enfin Léonard avec un sourire d'ironie, c'est une mise en demeure. Vous désirez être de moitié dans mon enseignement. (...) Non, aucune mise en demeure : simplement (...) le conseil de votre vieux directeur, qui, (...) ne s'en intéresse pas moins à la bonne santé de votre âme.
Estaunié — L'Empreinte -
Il est tenu de même d'achever la chose commencée au décès du mandant, s'il y a péril en la demeure
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Nous étions loin des igloos de neige, demeures primitives des Groenlandais.
Jean-Baptiste Charcot — Dans la mer du Groenland -
J'espérais vivre et mourir près de lui. J'allai le rejoindre pour demeurer ensemble
Maupassant — Contes et nouvelles, Humble drame -
Maupassant est un des maîtres du conte fantastique et son art rappelle celui d’Edgar Allan Poe. Écrites surtout dans ses dernières années, les nouvelles de la peur et de l’angoisse sont inspirées par ses troubles nerveux, ses hallucinations, son inquiétude devant le mystère. Les aliénistes les considèrent comme de précieux témoignages sur les progrès de son mal. Ainsi, dans Le Horla, obsédé par la présence d’un être invisible dont il devient peu à peu l’esclave, le héros en vient à incendier sa demeure et décide de se tuer.
Lagarde et Micard — op.cit. -
ANTIGONE. – Ô tombeau ! Ô lit nuptial ! Ô ma demeure souterraine !... (Elle est toute petite au milieu de la grande pièce nue. On dirait qu'elle a un peu froid. Elle s'entoure de ses bras. Elle murmure.) Toute seule…[Elle se décide à dicter une lettre d'adieu au garde.]Écris : « Mon chéri... »LE GARDE, qui a pris son carnet et suce sa mine. – C'est pour votre bon ami ?ANTIGONE. – Mon chéri, j'ai voulu mourir et tu ne vas peut-être plus m'aimer...LE GARDE, répète lentement de sa grosse voix en écrivant. – « Mon chéri, j'ai voulu mourir et tu ne vas peut-être plus m'aimer... »ANTIGONE. – Et Créon avait raison, c'est terrible, maintenant, à côté de cet homme, je ne sais plus pourquoi je meurs. J'ai peur...LE GARDE, qui peine sur sa dictée. – « Créon avait raison, c'est terrible... »ANTIGONE. – Oh ! Hémon, notre petit garçon. Je le comprends seulement maintenant combien c'était simple de vivre...LE GARDE, s'arrête. – Eh ! Dites, vous allez trop vite. Comment voulez-vous que j'écrive ? Il faut le temps tout de même...ANTIGONE. – Où en étais-tu ?LE GARDE, se relit. – « C'est terrible maintenant à côté de cet homme... »ANTIGONE. – Je ne sais plus pourquoi je meurs.LE GARDE, écrit, suçant sa mine. – « Je ne sais plus pourquoi je meurs... » On ne sait jamais pourquoi on meurt.ANTIGONE, continue. – J'ai peur... (Elle s'arrête. Elle se dresse soudain.) Non. Raye tout cela. Il vaut mieux que jamais personne ne le sache. C'est comme s'ils devaient me voir nue et me toucher quand je serais morte. Mets seulement : « Pardon. » [...] Pardon, mon chéri. Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles. Je t'aime... [...]LE GARDE. – C'est une drôle de lettre.ANTIGONE. – Oui, c'est une drôle de lettre.
Jean Anouilh — Antigone -
Il y en a [des fruits] dont la chair malgré l'hiver demeure sure ; de les avoir mordus les dents sont agacées.
Gide — Nourr. terr. -
Et que dire de celui qui avait hérité un petit bien de famille, qui épousait pignon sur rue, ou qui tenait demeure de loisir sur la place de l’Église ?
Saint-John Perse — Vents -
Le domaine où peut s'appliquer l'élargissement des tâches, comparé à l'importance de la population active dans l'industrie, demeure actuellement limité. Par ailleurs, nous avons vu que la signification du job enlargement est souvent amoindrie lorsqu'il est réalisé dans le contexte de l'automation.
Georges Friedmann — Le Travail en miettes -
Nadja était forte, enfin, et très faible, comme on peut l’être de cette idée qui toujours avait été la sienne, mais dans laquelle je ne l’avais que trop entretenue, à laquelle je ne l’avais que trop aidée à donner le pas sur les autres : à savoir que la liberté, acquise ici-bas au prix de mille et des plus difficiles renoncements, demande à ce qu’on jouisse d’elle sans restriction dans le temps où elle nous est donnée, sans considération pragmatique d’aucune sorte et cela parce que l’émancipation humaine, conçue en définitive sous sa forme révolutionnaire la plus simple, qui n’en est pas moins l’émancipation humaine à tous égards, entendons-nous bien, selon les moyens dont chacun dispose, demeure la seule cause qu’il soit digne de servir. Nadja était faite pour la servir, ne fut-ce qu’en démontrant qu’il doit se fomenter autour de chaque être un complot très particulier qui n’existe pas seulement dans son imagination, dont il conviendrait, au simple point de vue de la connaissance, de tenir compte, et aussi, mais beaucoup plus dangereusement, en passant la tête, puis un bras entre les barreaux ainsi écartés de la logique, c’est-à-dire de la plus haïssable des prisons […].
André Breton — Nadja -
Sous le pont Mirabeau coule la SeineEt nos amoursFaut-il qu’il m’en souvienneLa joie venait toujours après la peineVienne la nuit sonne l’heureLes jours s’en vont je demeure […]
Guillaume Apollinaire — Alcools -
RODRIGUE — Percé jusques au fond du cœurD’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,Misérable vengeur d’une juste querelle,Et malheureux objet d’une injuste rigueur,Je demeure immobile, et mon âme abattueCède au coup qui me tue.Si près de voir mon feu récompensé,Ô Dieu, l’étrange peine !En cet affront mon père est l’offensé,Et l’offenseur le père de Chimène !Que je sens de rudes combats !Contre mon propre honneur mon amour s’intéresse :Il faut venger un père, et perdre une maîtresse :L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras.Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,Ou de vivre en infâme,Des deux côtés mon mal est infini.Ô Dieu, l’étrange peine !Faut-il laisser un affront impuni ?Faut-il punir le père de Chimène ?
Pierre Corneille — Le Cid -
ROMÉO – Ah ! chère Juliette, pourquoi es-tu si belle encore ? Dois-je croire que le spectre de la Mort est amoureux et que l’affreux monstre décharné te garde ici dans les ténèbres pour te posséder ?... Horreur ! Je veux rester près de toi, et ne plus sortir de ce sinistre palais de la nuit ; ici, ici, je veux rester avec ta chambrière, la vermine ! Oh ! c’est ici que je veux fixer mon éternelle demeure et soustraire au joug des étoiles ennemies cette chair lasse du monde...
William Shakespeare — Roméo et Juliette -
Tu rencontreras d’abord les Sirènes qui charment tous les hommes qui les approchent ; mais il est perdu celui qui, par imprudence, écoute leur chant, et jamais sa femme et ses enfants ne le reverront dans sa demeure, et ne se réjouiront. Les Sirènes le charment par leur chant harmonieux, assises dans une prairie, autour d’un grand amas d’ossements d’hommes et de peaux en putréfaction.
Homère — L’odyssée -
La vie auguste, goutte à goutte, heure par heure,s’épand sur ce qui passe et sur ce qui demeure...
Victor Hugo — Cérigo -
Jugeant qu’il n’y a pas péril en la demeure, allons vers l’autre monde en flânant en chemin !
Georges Brassens — Mourir pour des idées -
Je pris le parti de n'en rien faire. Il n'y avait pas urgence ni péril en la demeure. On verrait bien demain.
Maurice Pons — Douce-amère -
Au reste, lors même que l’on pourrait prouver par écrit, comme il a été dit, que l’obligé a refusé de satisfaire à son obligation, s’il n’y a pas péril dans la demeure il convient, par bienséance, de le mettre en demeure par une sommation.
Pierre B. Bouche — Traité de la procédure civile et des formalités des tribunaux de commerce -
La permission dont il s’agit, ne s’accorde que sur des motifs plausibles, dans les cas où il y a péril en la demeure, c’est-à-dire, si le retard porte atteinte aux droits du demandeur.
P. Lepage — Nouveau style de la procédure civile dans les cours d’appel -
Je vois péril en la demeure Et je vais sur-le-champ aviser nos amis De fuir
Emile Augier — Diane