Accueil > Citations > Citations sur la connivence
Citations sur la connivence
Il y a 13 citations sur la connivence.
-
Il existe une connivence tacite, non voulue, mais réelle, entre ceux qui font peur et ceux qui ont peur.
Victor Hugo — Les Travailleurs de la Mer -
Je dis que la rencontre est une fin. Je dis que l’intersection d’une vie et d’une autre, à la seconde même qui la réalise, est le point de la plus haute intelligence, de la plus grande connivence.
Yann Apperry — Diabolus in musica -
Depuis la création du monde il n'y a eu qu'une entente sacrée : la connivence des femmes.
Jean Giraudoux — Pour Lucrèce, I, 8, Paola , Grasset -
Depuis la création du monde il n'y a eu qu'une entente sacrée : la connivence des femmes.
Jean Giraudoux -
Il faut comprendre que la caricature n’est pas foncièrement méchante et qu’elle suppose de la connivence avec ce qu’elle moque, et la connivence ne va pas sans la tolérance.
Antoine Compagnon — le Monde des Livres, 16 janvier 2015 -
Le spectateur est toujours peu ou prou comédien, en ce qu’il prête volontairement sa connivence à la fiction et qu’il tourne son désir, sans craindre la dépense émotionnelle et nerveuse que le désir entraîne, vers les mirages d’un simulacre.
Robert Abirached — La Crise du personnage dans le théâtre moderne -
Cette séance fut donc la dernière à rendre compte de cette intime connivence entre Monk et Rollins ; on ne peut s’empêcher de regretter qu’ils n’aient pas plus souvent associé leur destin sur disque ; mais c’est comme ça, alors on imagine…
Laurent de Wilde — Monk -
Plus la lutte contre les schismatiques s'aggrave, plus l’Église s'acharne contre les juifs, qu’elle soupçonne d’être de connivence avec les hérétiques.
Léon Berman — Histoire des Juifs de France des origines à nos jours -
Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire…
Colette — Sido -
[…] il subtilisa les finesses de l’amabilité jusqu’aux clignements de la connivence, aux demi-mots, aux sous-entendus, aux mystères de la complicité ; et finalement exalta les assurances d’amitié jusqu’aux protestations de tendresse, jusqu’à la déclaration d’amour, illuminant alors pour nous seuls, d’une langueur secrète et invisible à la châtelaine, une prunelle énamourée dans un visage de glace.
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
Pour le reste, mon garçon, dit-il, profite bien de tes vacances. Il se frotta allègrement les mains et fit à son fils un petit clin d’oeil de connivence.
Daniel Gillès — L’état de grâce -
Il existe une connivence tacite, non voulue, mais réelle, entre ceux qui font peur et ceux qui ont peur.
Victor Hugo — Les Travailleurs de la Mer -
Faut-il un livre pour préparer son enfant à la maternelle ? Espérons que non ! Mais l’ouvrage du pédiatre Arnault Pfersdorff propose 140 activités ludiques de la naissance à 3 ans. Chacune est parfaitement expliquée aussi bien en vue de sa réalisation que par rapport au développement de l’enfant. Avec l’ouvrage les parents savent comment encourager au mieux le développement de l’enfant et aussi créer une connivence avec la crèche et plus tard l’école. Un vrai guide pour devenir des parents plus à même d’aider leur enfant.
140 jeux d’éveil pour préparer son enfant à la maternelle