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Citations sur le connaître
Il y a 48 citations sur le connaître.
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Celui qui va jusqu'au bout de son coeur connaît sa nature d'homme. Connaître sa nature d'homme c'est alors connaître le ciel.
Mencius -
Apprends à te connaître : tu t'aimeras moins, et à connaître les autres : tu ne les aimeras plus.
Paul-Jean Toulet — Monsieur du Paur, homme public -
Si vous voulez être connu sans connaître, vivez dans un village ; si vous voulez connaître sans être connu, vivez à la ville.
Charles Caleb Colton -
Amis ou ennemis, il est toujours bon de bien connaître ceux qu'on aime, et meilleur encore de mieux connaître ceux qu'on aime moins.
Georges Bonneau — Le problème de la poésie japonaise -
Pour aimer les femmes, il ne faudrait pas les connaître, et pour les connaître, il ne faudrait pas les aimer.
Edmond Jaloux -
Prends pour te connaître Le temps qu’il faudra… Rien qu’à te connaître Tu voyageras
Gilles Vigneault — Je viens d’écrire une lettre -
Il faut apprendre pour connaître, connaître pour comprendre, comprendre pour juger.
Narada -
Tu ne peux jamais connaître quelque chose sans connaître son contraire.
Anonyme -
Connaître autrui n'est que science ; se connaître soi-même, c'est intelligence.
Proverbe chinois -
Il est plus aisé de connaître l'homme en général que de connaître un homme en particulier.
François de La Rochefoucauld -
La plus grande caractéristique de la civilisation orientale est de connaître le contentement, alors que celle de l'Occident est de ne le pas connaître.
Hu-Shih -
Connaître les autres, c'est sagesse. Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.
Lao-Tseu -
Mieux connaître Dieu, ce n'est que mieux comprendre combien il nous est impossible de le jamais connaître. Je ne saurais dire lequel des deux est le plus puéril, de le nier ou d'essayer de le définir.
Samuel Butler — Carnets -
En apprenant à connaître les maux de la nature, on méprise la mort ; en apprenant à connaître ceux de la société, on méprise la vie.
Chamfort -
Connaître une langue à fond cela signifie connaître à fond le peuple qui la parle.
Georg Christoph Lichtenberg -
Ils diront sans pudeur du mal d'un chef-d'oeuvre parce qu'ils croient qu'on a l'air de s'y connaître quand on dit du mal d'un ouvrage - mais dire du bien, s'enthousiasmer, attention ! Ils ne veulent pas être ridicules.
Sacha Guitry — Théâtre, je t'adore -
Au matin, le ciel se découvrit, les étoiles se remirent à luire, le grand vent en avait éteint si peu que ça ne se connaissait pas.
Léonce Bourliaguet — Les aventures du petit rat Justin -
L'homme emporté et furieux ne connaît personne, il se connaît à peine lui-même. Il n'est capable de rien entendre; la colère lui fait prononcer une multitude de paroles vagues, dont il perd jusqu'au souvenir; […].
« Œuvres oratoires de Jacques-Denis Cochin — curé de Saint-Jacques du Haut-Pas » -
Ce juge connaît des matières civiles et criminelles.
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On ne connaît point l’hiver à la Martinique.
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À son âge, en nos campagnes, quel garçon n'a pas connu la femme.
Jean Rogissart — Hurtebise aux griottes -
Il connaît tout le monde.
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Je connais votre cœur.
Vous me connaissez mal — si vous m’attribuez de telles intentions. -
Il connaît les mathématiques, le grec, le latin.
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On entendait incessamment sur le parc de Neuilly grêler les balles à travers les branches avec ce bruit des orages d'été que nous connaissons si bien.
Louise Michel — La Commune -
Hervé Lossec et Georges Quilliou ont naturellement pris langue pour épaissir les légendaires aventures de Channig de quelques savoureuses expressions bretonnes que l'on utilise toujours aujourd'hui, sans forcément en connaître la signification. « Quand j'étais petit, à la maison, à Brest, le breton, je l'entendais surtout quand mes parents s'engueulaient et qu'ils ne voulaient pas que l'on comprenne. Ça donne pas envie... », plaisante Georges Quilliou. « Tu l'as quand même dans le disque dur. Tu parles français mais tu penses en breton. En utilisant ses mots et sa syntaxe. Cela s'appelle du bretonnisme », rebondit Hervé Lossec.
Le Télégramme — Humour. Les bretonnismes à la mode Channig | Le Télégramme -
Je suis redescendu dare dare chercher de l’aide dans le quartier pour coincer Kieffer par la porte et le toit et tenter une entrée simultanée. En arrivant dans la rue, j’aperçois Franquin et Gomelski que j’avais eu l’occasion de connaître sur d’autres affaires.
Marc Villard — La dame est une traînée -
Le sujet d’étude du médecin est nécessairement le malade, et son premier champ d’observation est par conséquent l’hôpital. Mais si l’observation clinique peut lui apprendre à connaître la forme et la marche des maladies, elle est insuffisante pour lui en faire comprendre la nature ; il lui faut pour cela pénétrer dans l’intérieur du corps et chercher quelles sont les parties internes qui sont lésées dans leurs fonctions. C’est pourquoi on joignit bientôt à l’observation clinique des maladies leur étude nécropsique et les dissections cadavériques.
Claude Bernard — Introduction à l’étude de la médecine expérimentale -
La photo, d'abord modeste moyen de diffusion destiné à faire connaître les chefs-d'œuvre incontestés à ceux qui ne pouvaient en acheter la gravure, semblait devoir confirmer les valeurs acquises.
André Malraux — Le Musée Imaginaire -
... savait entreprendre une action politique, qui avait gagné le contrôle de son syndicat pied à pied, qui réussissait à réécrire les scénarios de Sokolow, à bousculer une brute comme Artie Sokolow est-ce qu'elle se figurait qu'il n'allait pas agir? C'était vraiment mal le connaître.
Philip Roth — J'ai épousé un communiste -
Chaque savant, grâce à une déformation professionnelle bien connue, s’imagine connaître l’être humain, tandis qu’il n’en saisit qu’une partie minuscule.
Carrel — L’Homme -
Le progrès de ce sentiment vrai fut si rapide que, deux mois après l’accident auquel le peintre avait dû le bonheur de connaître Adélaïde, leur vie était devenue une même vie.
Balzac — La Bourse -
Pardonnez, si j'achève en peu de mots un récit qui me tue. Je vous raconte un malheur qui n'eut jamais d'exemple. Toute ma vie est destinée à le pleurer. Mais, quoique je le porte sans cesse dans ma mémoire, mon âme semble reculer d'horreur, chaque fois que j'entreprends de l'exprimer.Nous avions passé tranquillement une partie de la nuit. Je croyais ma chère maîtresse endormie et je n'osais pousser le moindre souffle, dans la crainte de troubler son sommeil. Je m'aperçus dès le point du jour, en touchant ses mains, qu'elle les avait froides et tremblantes. Je les approchai de mon sein, pour les échauffer. Elle sentit ce mouvement, et, faisant un effort pour saisir les miennes, elle me dit, d'une voix faible, qu'elle se croyait à sa dernière heure. Je ne pris d'abord ce discours que pour un langage ordinaire dans l'infortune, et je n'y répondis que par les tendres consolations de l'amour. Mais, ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement de ses mains, dans lesquelles elle continuait de tenir les miennes me firent connaître que la fin de ses malheurs approchait. N'exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses dernières expressions. Je la perdis ; je reçus d'elle des marques d'amour, au moment même qu'elle expirait. C'est tout ce que j'ai la force de vous apprendre de ce fatal et déplorable événement.Mon âme ne suivit pas la sienne. Le Ciel ne me trouva point, sans doute, assez rigoureusement puni. Il a voulu que j'aie traîné, depuis, une vie languissante et misérable. Je renonce volontairement à la mener jamais plus heureuse.Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon.
Abbé Prévost — Manon Lescaut -
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise.
Christian Bobin — Le Très-Bas -
Quand toutes les conditions sont réunies pour que ça aille bien, c'est bien ça, les gens s'arrangent pour les contrarier. Ils trouvent le bonheur amer. Peu m'importe, Monsieur. Encore une fois, je veux connaître l'amertume du bonheur.
Marguerite Duras — Le Square -
Mais le second morceau fut très différent. Faute d'une culture qu'il n'avait pas, Augustin ne put savoir quelle composition précise de Chopin, quelle ballade, quelle valse ou quelle nocturne se jouait là, mais ceux qui l'écoutaient semblaient le connaître parfaitement.
Malègue — Augustin -
C'est l'occasion pour nous, candidats à l'expatriation, de connaître de petites boîtes que nous aurions eu du mal à identifier par nous-même. De mon côté, je postule à cinq ou six entreprises qui participent à ces journées.
Les Echos Start — « Quitter Paris pour Montréal a été beaucoup plus simple que je ne le pensais » -
L'être humain a toujours vu midi à sa porte. Pourquoi est-ce gênant pour un scientifique ? Parce que ce « midi » empêche de connaître l'heure !
Cédric Gaucherel — Le quotidien du chercheur: Une chasse aux fantômes ? -
Première LettreConsidère mon amour, jusqu'à quel excès tu as manqué de prévoyance. Ah ! malheureux, tu as été trahi, et tu m'as trahie par des espérances trompeuses. Une passion sur laquelle tu avais fait tant de projets de plaisirs ne te cause présentement qu'un mortel désespoir, qui ne peut être comparé qu'à la cruauté de l'absence qui le cause. Quoi ! cette absence, à laquelle ma douleur, toute ingénieuse qu'elle est, ne peut donner un nom assez funeste, me privera donc pour toujours de regarder ces yeux dans lesquels je voyais tant d'amour, et qui me faisaient connaître des mouvements qui me comblaient de joie, qui me tenaient lieu de toutes choses, et qui enfin me suffisaient ? Hélas ! les miens sont privés de la seule lumière qui les animait, il ne leur reste que des larmes, et je ne les ai employés à aucun usage qu'à pleurer sans cesse, depuis que j'appris que vous étiez enfin résolu à un éloignement qui m'est si insupportable, qu'il me fera mourir en peu de temps.
Crébillon — Lettres portugaises -
LOUISE DE CHAULIEU À RENÉE DE MAUCOMBE.Janvier 1824.Comment, bientôt mariée ! mais prend-on les gens ainsi ? Au bout d’un mois, tu te promets à un homme, sans le connaître, sans en rien savoir. Cet homme peut être sourd, on l’est de tant de manières ! il peut être maladif, ennuyeux, insupportable. Ne vois-tu pas, Renée, ce qu’on veut faire de toi ? tu leur es nécessaire pour continuer la glorieuse maison de l’Estorade, et voilà tout. Tu vas devenir une provinciale. Sont-ce là nos promesses mutuelles ? À votre place, j’aimerais mieux aller me promener aux îles d’Hyères en caïque, jusqu’à ce qu’un corsaire algérien m’enlevât et me vendît au grand-seigneur ; je deviendrais sultane, puis quelque jour validé ; je mettrais le sérail c’en dessus dessous, et tant que je serais jeune et quand je serais vieille. Tu sors d’un couvent pour entrer dans un autre ! Je te connais, tu es lâche, tu vas entrer en ménage avec une soumission d’agneau. Je te donnerai des conseils, tu viendras à Paris, nous y ferons enrager les hommes et nous deviendrons des reines. Ton mari, ma belle biche, peut, dans trois ans d’ici, se faire nommer député. Je sais maintenant ce qu’est un député, je te l’expliquerai ; tu joueras très bien de cette machine, tu pourras demeurer à Paris et y devenir, comme dit ma mère, une femme à la mode. Oh ! je ne te laisserai certes pas dans ta bastide.
Honoré de Balzac — Mémoires de jeunes filles mariées