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Il y a 18 citations sur le chose.
Je voulus lui parler du Clos Joli et de Marcellin Duprat, quelque chose me disait que l’avenir était de ce côté-là, mais nul n’est prophète dans son pays et on était alors encore loin de compte. Le retour d’Ambroise Fleury fut célébré comme une fête nationale, et ce fut un peu pour chacun comme si la France avait retrouvé son vrai visage. Romain Gary — Les cerfs-volants
Voici des hommes noirs debout qui nous regardent et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d’être vus. Car le blanc a joui trois mille ans du privilège de voir sans qu’on le voie ; il était regard pur, la lumière de ses yeux tirait toute chose de l’ombre natale, la blancheur de sa peau c’était un regard encore, de la lumière condensée. L’homme blanc, blanc parce qu’il était homme, blanc comme le jour, blanc comme la vérité, blanc comme la vertu, éclairait la création comme une torche, dévoilait l’essence secrète et blanche des êtres. Aujourd’hui ces hommes noirs nous regardent et notre regard rentre dans nos yeux ; des torches noires, à leur tour, éclairent le monde et nos têtes blanches ne sont plus que de petits lampions balancés par le vent… Jean-Paul Sartre — « Orphée noir »
Une après-midi d’automne, Gervaise, qui venait de reporter du linge chez une pratique, rue des Portes-Blanches, se trouva dans le bas de la rue des Poissonniers comme le jour tombait. Il avait plu le matin, le temps était très doux, une odeur s’exhalait du pavé gras ; et la blanchisseuse, embarrassée de son grand panier, étouffait un peu, la marche ralentie, le corps abandonné, remontant la rue avec la vague préoccupation d’un désir sensuel, grandi dans sa lassitude. Elle aurait volontiers mangé quelque chose de bon. Alors, en levant les yeux, elle aperçut la plaque de la rue Marcadet, elle eut tout d’un coup l’idée d’aller voir Goujet à sa forge. Émile Zola — L’Assommoir
« Tu me payes un café ? » elle a demandé, « Voilà, voilà, je me doutais, elle allait réclamer quelque chose, je m’en doutais » je l’ai de nouveau regardée du haut en bas, elle était fagotée comme l’as de pique, son chemisier pas net la boudinait, sa jupe était tout élimée, ses habits semblaient récupérés, dans une poubelle, peut-être ? Richard Beugné — Les confessions de Nono Crobe
Puis il demanda à Odin de se couvrir l’œil gauche et de faire la même chose. Combien ? Deux. Très bien. Maintenant couvrez votre œil droit. Obscurité. Merde. Cet œil était irrécupérable. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, dit Odin. Merci, docteur. Mark Schorr — L’œil était dans la bombe
Un prof de droit, un jour, nous a fait un cours sur « aller à Canossa ». En gros, ça veut dire se coucher, baisser la culotte. Je ne sais pas si cela a quelque chose à voir avec Colmar ? Didier Daeninckx — Mort au premier tour
Une chose au moins était claire. Le monde est un bordel bourbeux. Il se bouche, s’enlise dans sa propre mélasse. Point barre. David Means — Le poisson secret
Ouvrons un dictionnaire aux mots « Littérature Potentielle.» Nous n’y trouverons rien. Fâcheuse lacune. […]L’humanité doit-elle se reposer et se contenter, sur des pensers nouveaux de faire des vers antiques ? Nous ne le croyons pas. Ce que certains écrivains ont introduit dans leur manière, avec talent (voire avec génie), mais les uns occasionnellement (forgeage de mots nouveaux), d’autres avec prédilection (contrerimes), d’autres avec insistance mais dans une seule direction (lettrisme), l’Oulipo entend le faire systématiquement et scientifiquement. […]Un mot, enfin, à l’intention des personnes particulièrement graves qui condamnent sans examen et sans appel toute œuvre où se manifeste quelque propension à la plaisanterie. Lorsqu’ils sont le fait de poètes, divertissements, farces et supercheries appartiennent encore à la poésie. La littérature potentielle reste donc la chose la plus sérieuse du monde. C.Q.F.D. Jean-François Le Lionnais — Manifeste de l’Oulipo
La chose est pour la chose ici-bas un problème. Les Contemplations, Victor Hugo, éd. Hachette, 1858, t. 1, p. 284
Une chose est ce qu’elle est, et pas autre chose. (en) De l’Évèque Joseph Butler : Everything is what it is, and not another thing.
Ce qui a lieu, le fait, est la subsistance d'états de chose. Tractatus logico-philosophicus, Ludwig Wittgenstein (trad. Gilles Gaston Granger), éd. Gallimard Tel, 1993 (ISBN 2-07-075864-8), p. 33 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Dans la mesure où chaque chose a son lieu, son moment et sa durée, il n’y a jamais deux choses semblables. Qu’est-ce qu’une chose (1962), Martin Heidegger (trad. Jean Reboul et Jacques Taminiaux), éd. Gallimard, coll. « Tel », 2006 (ISBN 2-07-071465-9), p. 27
Pour commencer, se dire que les choses sont des discours pliés. Ou les plis d'anciens propos évanouis. Ou les résidus solides de chaînes de mots effacés. Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 20
« Et je ne regrette pas, insiste Annie, un tablier bleu ciel et orange autour du cou. Oui, à mon niveau, je me sens utile… J’ai l’impression de servir à quelque chose ». Aujourd’hui, la bénévole finit même par se dire qu’elle aurait dû « y aller plus tôt ». « Ça fait du bien, assure-t-elle aussi. Et ça remet les choses en perspective. Quand on côtoie des personnes qui ont un handicap assez lourd, on relativise ses propres soucis ». Le Télégramme — Annie, bénévole à Force T Quimper : « J’ai l’impression de servir à quelque chose » | Le Télégramme
Vous savez, je n’ai jamais essayé de rentrer dans des cases ou des places prédéfinies, ça ne me convient pas. C’est comme le fait d’être grosse. J’ai beau vouloir entrer dans un 36, ça ne marchera jamais, autant accepter qui je suis. Quand j’ai sorti mon premier morceau, une berceuse, je ne me voyais pas faire un hit mais je voulais être sincère, coller à ce que j’avais envie de mettre dans le monde: un message pour aller mieux, quelque chose d’apaisant. J’espérais que le morceau touche au moins une personne; j’ai été exaucée bien au-delà de mes espérances. November Ultra: «Je voulais mettre quelque chose d’apaisant dans le monde» - Le Temps
Jugée depuis une semaine par la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour complicité dans trois enlèvements et meurtres, assortis de viol ou tentative de viol pour deux d’entre elles, Monique Olivier a fendu l’armure sous le feu roulant des questions d’un des avocats des parties civiles, Me Didier Seban. Dans la «chasse» aux victimes lancée par Michel Fourniret, «j’étais le chien, j’ai jamais été autre chose que le chien qui doit obéir», décrit-elle. «Le chien, c’est celui qu’on lâche pour débusquer la victime», complète l’avocat. Le Matin — Procès de Monique Olivier : «J’ai jamais été autre chose que le chien qui doit obéir» - Le Matin
Il/Elle vous parlera du rocher au Crâne en vous disant qu'il doit bien y avoir quelque chose à l'intérieur : il s'agit d'un teasing car cet endroit ne devrait pas tarder à être enfin ouvert ! Millenium FR — La Magie dans toute chose Disney Dreamlight Valley : toutes les quêtes de l'Oublié - Millenium
« J’ai toujours aimé faire les choses dans mon coin pour ne pas avoir à affronter les critiques. C’était quelque chose qui me terrorisait donc c’était un gros défi d’affronter tout ça et je suis très content de l’avoir fait », a-t-il expliqué. Il était une pub — "C'était quelque chose qui me terrorisait" : Victorien (Star Academy 2023) revient sur son parcours au château