La langue française

Accueil > Littérature > Charles Baudelaire > Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal : Franciscæ meæ laudes

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal : Franciscæ meæ laudes

les fleurs du mal Charles Baudelaire

Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire, englobant la quasi-totalité de sa production en vers, de 1840 jusqu'à sa mort survenue fin août 1867. Publié le 25 juin 1857, le livre scandalise aussitôt la société contemporaine, conformiste et soucieuse de respectabilité. C'est une œuvre majeure de la poésie moderne. Ses 163 pièces rompent avec le style convenu. Elle rajeunit la structure du vers par l'usage régulier d'enjambements, de rejets et de contre-rejets. Elle rénove la forme rigide du sonnet.

Ce poème est dans la section « Spleen et idéal ».

Pour citer l'œuvre : Les Fleurs du mal (1868) Michel Lévy frèresŒuvres complètes, vol. I (p. 181-182).

LXII

FRANCISCÆ MEÆ LAUDES


Novis te cantabo chordis,
O novelletum quod ludis
In solitudine cordis.

Esto sertis implicata,
O fœmina delicata
Per quam solvuntur peccata !

Sicut beneficum Lethe,
Hauriam oscula de te,
Quæ imbuta es magnete.

Quum vitiorum tempestas
Turbabat omnes semitas,
Apparuisti, deitas,

Velut stella salutaris
In naufragiis amaris…
Suspendam cor tuis aris !


Piscina plena virtutis,
Fons æternæ juventutis,
Labris vocem redde mutis !

Quod erat spurcum, cremasti ;
Quod rudius, exæquasti ;
Quod debile, confirmasti !

In fame mea taberna,
In nocte mea lucerna,
Recte me semper guberna.

Adde nunc vires viribus,
Dulce balneum suavibus
Unguentatum odoribus !

Meos circa lumbos mica,
O castitatis lorica,
Aqua tincta seraphica ;

Patera gemmis corusca,
Panis salsus, mollis esca,
Divinum vinum, Francisca !


Commentaire de texte de Charles Baudelaire : Franciscæ meæ laudes

Pas de commentaire de texte pour le moment.

L'auteur : Charles Baudelaire

Charles Baudelaire est un poète français. Né à Paris le 9 avril 1821, il meurt dans la même ville le 31 août 1867. À la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français. Les Fleurs du mal (1857) et Les Paradis artificiels (1860) sont ses deux recueils de poésie les plus connus.

Partager :
ou Nous soutenir

Recevez tous les articles de la semaine par courriel

Inscrivez-vous à notre lettre d'information hebdomadaire pour recevoir tous nos nouveaux articles, gratuitement. Vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Laisser un commentaire

Vous devez vous connecter pour écrire un commentaire.

Se connecter S'inscrire