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Expirant

[ɛkspirɑ̃]
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Définitions de « expirant »

Expirant - Adjectif

  • Qui est sur le point de mourir ou de s'achever.

    Zopire est expirant, et ce peuple éperdu levait déjà son front dans la poudre abattu.
    — Voltaire, Le Fanatisme
  • (Fig.) Près de cesser d'exister; en voie de disparition.

    Les Bretons qui se consacrent à « raviver par la science la nationalité de leur pays » n’ont été accueillis, note-t-il [Michelet], satisfait, que par la risée, « défenseurs expirants d’une langue expirante », condamnés sans appel, comme le bonhomme Système de Renan, par l’histoire.
    — Mona Ozouf, Composition française

Expressions liées

  • Des rires qui expirent
  • Expirer du gaz carbonique
  • Expirer profondément
  • Flamme expirante
  • Il expira dans mes bras
  • Le voilà qui expire
  • Les flots expirent sur le sable
  • Notes expirantes d'une sonate
  • Nous la trouvâmes expirante
  • Sa colère expirait en cris désespérés
  • Son mandat expire dans trois jours
  • Son, jour expirant
  • Un malade expirant
  • Voix expirante

Étymologie de « expirant »

Du verbe français expirer.

Usage du mot « expirant »

Évolution historique de l’usage du mot « expirant » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « expirant » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « expirant »

Antonymes de « expirant »

Citations contenant le mot « expirant »

  • Dans une lettre ouverte à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 239 experts de 32 pays apportent des preuves que les toutes petites particules que nous émettons en parlant ou en expirant peuvent transporter le Sars-CoV-2, le coronavirus responsable du Covid-19. C’est ce que rapporte le New York Times qui précise que les signataires publieront prochainement la lettre dans une revue scientifique et appellent l’OMS à revoir ses recommandations.
    Courrier international — Des experts alertent l’OMS : le coronavirus peut se transmettre par voie aérienne
  • A la suite de l'Assemblée Générale Annuelle de STMicroelectronics qui s'est tenue ce jour à Schiphol (Pays-Bas), les membres du Conseil de Surveillance ont nommé respectivement M. Maurizio Tamagnini en tant que Président (Chairman) et M. Nicolas Dufourcq comme Vice-Président (Vice-Chairman) du Conseil de Surveillance, pour une durée de trois ans expirant à la fin de l'assemblée générale annuelle 2023.
    Bourse Direct — STMicroelectronics : nominations annoncées
  • A Paris, la prudence est davantage de rigueur depuis les départs du buteur Edinson Cavani, du latéral droit Thomas Meunier, qui n’ont pas prolongé leur contrat expirant au 30 juin, et des jeunes espoirs Tanguy Kouassi et Adil Aouchiche, qui ont préféré passer professionnels dans un autre club.
    Sport | Final 8 de la Ligue des champions : quels adversaires pour le PSG et Lyon ?
  • THÉSÉEEh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie !Ah ! que j’ai lieu de craindre, et qu’un cruel soupçon,L’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :Je consens que mes yeux soient toujours abusés.Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.Son trépas à mes pleurs offre assez de matièresSans que j’aille chercher d’odieuses lumières,Qui, ne pouvant le rendre à ma juste douleur,Peut-être ne feraient qu’accroître mon malheur.Laissez-moi, loin de vous, et loin de ce rivage,De mon fils déchiré fuir la sanglante image.Confus, persécuté d’un mortel souvenir,De l’univers entier je voudrais me bannir.Tout semble s’élever contre mon injustice ;L’éclat de mon nom même augmente mon supplice :Moins connu des mortels, je me cacherais mieux.Je hais jusques aux soins dont m’honorent les dieux ;Et je m’en vais pleurer leurs faveurs meurtrières,Sans plus les fatiguer d’inutiles prières.Quoi qu’ils fissent pour moi, leur funeste bontéNe me saurait payer de ce qu’ils m’ont ôté.PHÈDRENon, Thésée, il faut rompre un injuste silence ;Il faut à votre fils rendre son innocence :Il n’était point coupable.THÉSÉEAh ! père infortuné !Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné !Cruelle ! pensez-vous être assez excusée…PHÈDRELes moments me sont chers ; écoutez-moi, ThéséeC’est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux,Osai jeter un œil profane, incestueux.Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste :La détestable Œnone a conduit tout le reste.Elle a craint qu’Hippolyte, instruit de ma fureur,Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur :La perfide, abusant de ma faiblesse extrême,S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même.Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux,A cherché dans les flots un supplice trop doux.Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée :J’ai voulu, devant vous exposant mes remords,Par un chemin plus lent descendre chez les morts.J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veinesUn poison que Médée apporta dans Athènes.Déjà jusqu’à mon cœur le venin parvenuDans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuageEt le ciel et l’époux que ma présence outrage ;Et la mort à mes yeux dérobant la clarté,Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.PANOPEElle expire, seigneur !THÉSÉED’une action si noireQue ne peut avec elle expirer la mémoire !Allons, de mon erreur, hélas ! trop éclaircis,Mêler nos pleurs au sang de mon malheureux fils !Allons de ce cher fils embrasser ce qui reste,Expier la fureur d’un vœu que je déteste :Rendons-lui les honneurs qu’il a trop mérités ;Et, pour mieux apaiser ses mânes irrités,Que, malgré les complots d’une injuste famille,Son amante aujourd’hui me tienne lieu de fille !
    Racine — Phèdre
  • Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a dîné ; elle pue le service, l’office, l’hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l’on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu’y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l’être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d’assiettes en porcelaine épaisse, à bord bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses de chaque pensionnaires. Il s’y rencontre de ces meubles indestructibles, proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand où la poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu’un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l’intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin, là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n’a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n’a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.
    Balzac — Le Père Goriot

Traductions du mot « expirant »

Langue Traduction
Anglais expiring
Espagnol expirando
Italien che scade
Allemand abläuft
Chinois 即将到期
Arabe تنتهي
Portugais expirando
Russe истекающий
Japonais 期限切れ
Basque expiring
Corse scadendo
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.