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Renvoyer

Définitions de « renvoyer »

Trésor de la Langue Française informatisé

RENVOYER, verbe

I. − Empl. trans.
A. − Qqn renvoie qqn
1.
a) Faire retourner au point de départ. Un article du traité disait que les soldats campés à Paris seraient désarmés et renvoyés chez eux (Zola, Débâcle, 1892, p. 580).Il a déjà subi trois condamnations pour vol; il n'avait que quatorze ans la première fois; il est rendu à ses parents; il recommence; de nouveau on le renvoie à sa famille (Gide, Souv. Cour d'ass., 1913, p. 659).
Arg., vx. Renvoyer qqn chez son grand-père. Congédier brusquement. (Ds Hautel 1808).
b) Envoyer de nouveau. La consigne pour ces gardiens était de faire durement le service pour n'être pas renvoyés au front (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 239).
2.
a) Faire repartir une personne dont la présence n'est plus nécessaire ou n'est plus désirée. Synon. congédier.Nous causions (...) avec Duteil et Planet, qui aimaient à babiller et qu'il nous fallait renvoyer pour les empêcher de me prendre ma veillée (Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 386).
Renvoyer qqn à + poss. + subst.Emma, lui prouvant d'un mot qu'il se trompait, le renvoyait à ses malades (Flaub., MmeBovary, t. 1, 1857, p. 48).Toute tremblante, il la fit comparaître, la tança vertement, et la renvoya à ses dossiers (Arland, Ordre, 1929, p. 266).
Vieilli, fam. Renvoyer qqn bien loin. Refuser sèchement. Elle m'a demandé ta place (...) pour (...) le neveu de son cordonnier (...). Comme je te suis attaché, je l'ai renvoyée bien loin (Mérimée, Théâtre Cl. Gazul, 1825, p. 384).
b) Donner son congé à quelqu'un, en faisant cesser une fonction; mettre à la porte. Synon. chasser, destituer, expulser (fam.), vider (fam.), virer (fam).C'était écrit du 1erdécembre 1788: Brienne avait été renvoyé avec une pension de huit cent mille livres; les États généraux étaient convoqués pour le 1ermai 1789 (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 114).Une élève avait été renvoyée du cours pour avoir tenu de « vilaines conversations » (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 85).
En partic.
Synon. de congédier, licencier, mettre à la porte.Renvoyer un domestique. Marie: (...) travailler. Hélas! ne le peut pas qui veut! La vendeuse: Ah! Mademoiselle a malheureusement raison. Nous avons encore renvoyé cinquante ouvrières cette année chez M. Lapérouse! (Anouilh, Sauv., 1938, iii, p. 223).
Synon. de répudier.L'Empire ne parut jamais si grand, l'avenir si sûr qu'en 1810, lorsque Napoléon eut divorcé, renvoyé Joséphine qui ne lui avait pas donné d'enfant (Bainville,Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 128).
3. Qqn renvoie qqn ou [p. méton.] qqc.
a) Adresser à un organisme plus approprié, à une personne plus compétente. Un député à l'Assemblée nationale (...) proposa de décréter l'égalité des poids et mesures pour tout le royaume. La proposition fut accueillie et renvoyée à l'Académie des sciences, pour déterminer les moyens d'exécution (Marat, Pamphlets, Charlatans mod., 1791, p. 295):
1. Il confondit l'avant-scène avec les galeries, le parquet avec les loges, demanda des explications, ne les comprit pas, fut renvoyé du contôleur au directeur... Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 63.
Empl. pronom. réciproque. On fait un véritable travail, pour se mettre hors de l'influence de la personne dont on redoute la puissance. On se la renvoie mutuellement pour lui échapper (Constant, Journaux, 1804, p. 78).
b) DR. [Le compl. d'obj. désigne un prévenu, une affaire, un procès] Adresser à la juridiction compétente. Notre demande était renvoyée au ministère de la justice avec une recommandation spéciale (Clemenceau, Iniquité, 1899, p. 488).
Renvoyer les plaideurs dos à dos. V. dos I B 1 c.
Renvoyer à mieux se pourvoir. ,,Pour un tribunal, se déclarer incompétent et inviter les plaideurs à rechercher la juridiction qualifiée`` (Roland-Boyer 1983).
Renvoyer des fins de la poursuite. ,,Décharger de l'inculpation, déclarer non coupable et en conséquence non sujet à la peine, objet de la poursuite`` (Roland-Boyer 1983). V. poursuite I A 3 ex. de Courteline.
Renvoyer en jugement. ,,Faire passer en jugement devant le tribunal de police ou le tribunal correctionnel`` (Roland-Boyer 1983).
Renvoyer en l'état. ,,Transmettre à la juridiction qualifiée le dossier d'une prétention sans l'examiner davantage`` (Roland-Boyer 1983).
Renvoyer qqn de sa demande. Rejeter la demande de quelqu'un. (Dict. xxes.). L'acquéreur peut exiger que tous les covendeurs ou tous les cohéritiers soient mis en cause, afin de se concilier entre eux pour la reprise de l'héritage entier; et, s'ils ne se concilient pas, il sera renvoyé de la demande (Code civil, 1804, art. 1670, p. 306).
Renvoyer d'accusation. Décharger quelqu'un d'une accusation. (Dict. xxes.).
Renvoyer (un accusé, un prévenu). Faire bénéficier d'un non-lieu. Le président lut, d'une voix émue, le verdict qui renvoyait le prévenu; la salle éclata en applaudissements (A. France, Dieux ont soif, 1912, p. 153).
Loc. fig., vieilli. Renvoyer de Caïphe à Pilate. [S'emploie ,,lorsque les personnes de qui dépend une affaire, une grâce, se renvoient l'une à l'autre celui qui la sollicite`` (Ac.)] .
c) [Dans un écrit, un ouvrage] Inviter à se reporter à. Synon. conférer.Suivent plusieurs considérations qui développent tout au long la différence qui sépare les corps et l'espace, considérations qui remplissent plus de dix paragraphes auxquels je renvoie pour ne pas trop multiplier les citations (Cousin, Hist. philos. XVIIIes., 1, 1829, p. 148).Il y a la même différence entre la prose et l'éloquence qu'entre le raisonnement et le jugement (...). Si le lecteur veut s'éclairer spécialement là-dessus, je le renvoie à Descartes et à Montaigne (Alain, Beaux-arts, 1920, p. 312).
B. − Qqn renvoie qqc.
1.
a) Faire retourner au point de départ. Un coupé bas, traîné par un cheval bai brun, s'arrêta à la grille. Mmede Saint-Alphonse en descendit. Baccarat courut à sa rencontre et lui dit: − Renvoie donc ta voiture! (Ponson du Terr., Rocambole, t. 2, 1859, p. 470).
b) Envoyer de nouveau. Du Camp m'a répondu une lettre bonhomme et affligée. Je lui en ai renvoyé une autre du même tonneau (de vinaigre) (Flaub., Corresp., 1852, p. 455).MelleFavel, suppliée de venir en aide à Vivier, a tout d'abord dit non, puis de nouvelles instances lui ont arraché un oui bien faible, et quelques heures après elle a renvoyé un énorme non bien formel (Berlioz, Grotesques, 1859, p. 161).
2. Faire retourner à son propriétaire ou à l'expéditeur un objet envoyé, égaré, perdu, oublié ou non accepté. L'on m'apprend que mes papiers saisis dans la Tamise m'ont été renvoyés sur-le-champ (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 619):
2. ... M. Herriot, Président de la Chambre (...) ayant renvoyé sa croix de la Légion d'honneur, pour marquer sa réprobation de voir décorer des « volontaires » combattant les Russes, était arrêté peu après... De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 37.
3. Envoyer, lancer en sens contraire. Renvoyer la balle, le ballon, le volant. V. chistéra ex.
Empl. pronom. réciproque indir. Se renvoyer la réplique. C'est une manière de tennis. On se renvoie un cœur de raquette en raquette (Achard, Voulez-vous jouer, 1924, ii, 3, p. 149).
Loc. fig., fam. Renvoyer la balle à qqn. V. balle1I A 1.Renvoyer l'ascenseur. V. ascenseur II.Impossible de ne pas dire du bien de ce guide de 392 pages (...) l'ascenseur doit donc être renvoyé à l'équipe de Pascal Bordes et Michel Burton, qui ont réalisé un travail de haute précision et rédigé un texte très simple (Le Monde loisirs, 4 févr. 1984, p. v).
4. JEUX DE CARTES. Après avoir fait une levée, jouer une couleur déjà jouée. Renvoyer cœur. Tu prendras de ton manillon, et tu renverras petit pique (Courteline, Boubouroche, 1893, i, 1, p. 19).
5. Réfléchir, répercuter. Lumière renvoyée par une glace, par un miroir; son renvoyé par l'écho. La moustache, mordorée aux lumières, encadre joliment le demi-sourire peiné de la bouche; la glace lui renvoie l'éclat du regard, où l'émoi semble avoir enchâssé des gouttes d'eau (Martin du G., Devenir, 1909, p. 153).P. métaph. Danglars observa Fernand, dont la nature impressionnable absorbait et renvoyait chaque émotion (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 49).
6. Remettre à une date ultérieure. Synon. ajourner, différer2, remettre, reporter1, repousser1.Renvoyer à huitaine, au lendemain, sine die. En renvoyant ce qu'on a à faire, on court le danger de ne jamais pouvoir le faire (Baudel., Cœur nu, 1867, p. 669).Après quelques conciliabules, le président a déclaré que l'audience était levée et renvoyée à l'après-midi pour l'audition des témoins (Camus, Étranger, 1942, p. 1186).
Proverbe. Il ne faut pas renvoyer au lendemain* ce qu'on peut faire le jour même.
Expr. Renvoyer aux calendes* (grecques).
Vieilli. [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Je lui demandai un rendez-vous, sous prétexte d'obtenir un passeport: il tint conseil et me renvoya au lendemain matin (Marat, Pamphlets, À MePétion, 1792, p. 343).On lui demande jour [au chancelier] pour l'examen [la licence], et l'on va devant un jury qui interroge et avec lequel on discute. Après quoi on est admis ou renvoyé à un an (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 106).
DR. Renvoyer l'affaire. ,,Reporter à une date ultérieure, ajourner l'examen du procès ou sa solution`` (Roland-Boyer 1983).
II. − Empl. intrans., MAR. Renvoyer de bord. Virer de bord vent devant (d'apr. Bonn.-Paris 1859). [Le suj. désigne un navire échoué] Rouler sur sa quille (d'apr. Merrien 1958). ,,Se coucher à l'échouage`` (Merrien 1958). Au lieu d'échouer debout contre ce quai, ce bateau a renvoyé au large (Merrien1958).
REM.
Renvoyeur, -euse, subst.a) Rare. Personne qui renvoie quelque chose à quelqu'un (v. renvoyer I A 3 b). Le nommé Pointel, directeur chrétien d'un journal illustré, le renvoyeur de Sainte-Beuve au Temps (Goncourt, Journal, 1869, p. 484).b) Tennis. Renvoyeur, renvoyeuse (de balle). ,,Personne qui renvoie la balle sans attaquer, sans chercher à faire le point`` (Petiot 1982). La masse des renvoyeurs de balle que nous voyons évoluer sur les courts (Cochet,Le Tennis,1964 ,Petiot 1982).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ ̃vwaje], (il) renvoie [-vwa]. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug. v. aboyer. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1160 « faire retourner (quelqu'un) là où il était précédemment » (Enéas, éd. J. J. Salverda de Grave, 6250: mort li renveoit Eneas); b) ca 1200 « démobiliser, licencier, congédier » (Jean Bodel, Saxons, éd. F. Menzel et E. Stengel, 284: il departi ses oz, s'en ranvoia sa gent); 1480 (Lettre de Marguerite de Bourgogne, 14 sept. ds Mém. de Ph. de Comines, Preuves, éd. Lenglet du Fresnoy, t. 3, 1747, pp. 606-607: avez fait casser et renvoyer par-deça trois ou quatre cens Archers); c) 1569 « faire repartir, éconduire (quelqu'un) » (Ronsard, Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. 15, p. 171, 85: le debteur r'envoye); d) 1665 dr. « déclarer non coupable, acquitter » (La Fontaine, Imitation des Arrêts d'Amours ds Œuvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 424: la cour [...] la renvoya); 2. ca 1175 « faire reporter (quelque chose à quelqu'un) » (Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 12957: les li renveia arriere); 3. a) 1356 « adresser à une destination plus appropriée » (Lettre, 29 août ds G. Espinas, La Vie urbaine de Douai au Moy. Âge, t. 4, p. 369: que renvoiiet ne devoient estre [les prisonniers] et que à nous en devoit demourer la cognoissance); 1396 (Mandement de Charles VI, 16 déc. ds G. Saige, H. Lacaille, Trésor des Chartes du Comté de Rethel, t. 2, p. 432: renvoyer en nostredit Parlement les causes qui sont pendans par devant vous); 1402 fig. (J. Gerson, Sermons et discours, 370 ds Œuvres compl., éd. P. Glorieux, t. 7, p. 830: je renvoye chascune personne a sa conscience); 1640 renvoyer de Caïphe à Pilate (Oudin Curiositez); b) 1548 « faire se reporter, obliger à se reporter » (Th. Sébillet, Art poét. fr., éd. F. Gaiffe, p. 203); 4. a) 1396 « remettre à une date ultérieure » (Mandement de Charles VI, ibid., p. 433: renvoyez [les causes] [...] à certain et competent jour ordinaire ou extraordinaire de nostre present Parlement); 1588 (Montaigne, Essais, III, 13, éd. Villey-Saulnier, p. 1085); b) 1668 renvoyer aux calendes (La Fontaine, Fables, VI, 10, 15: il s'éloigne des chiens, les renvoie aux calendes); 1690 renvoyer aux Calendes Grecques (Fur.); 5. a) 1593 renvoyer l'estœuf [la balle] fig. « riposter » (Charron, Trois veritez, l. III, préf. ds Hug.); 1798 renvoyer la balle (Ac., s.v. balle); b) 1611 fig. se renvoyer le esteuf l'un à l'autre « se décharger d'une responsabilité l'un sur l'autre » (Cotgr.); c) 1893 jeu (Courteline, loc. cit.); d) 1909 fig. renvoyer l'ascenseur (Renard, Journal, p. 1259); 6. 1637 « réfléchir, répercuter (lumière, son, chaleur, etc.) » (Descartes, Dioptrique, Disc. premier ds Œuvres philos., éd. F. Alquié, t. 1, p. 655: les diverses façons dont ces corps la reçoivent [la lumière] et la renvoient contre nos yeux). Dér. de envoyer*; préf. r- (re-*). Fréq. abs. littér: 3 682. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6 572, b) 6 206; xxes.: a) 4 656, b) 3 921.

Article lié : Renvoyer aux calendes grecques : définition et origine de l’expression

Wiktionnaire

Verbe - français

renvoyer \ʁɑ̃.vwa.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Envoyer à nouveau.
    • De là, on le renvoya aider à l’emmagasinage des bombes dans les soutes du Zeppelin, — besogne qui exigeait un soin minutieux. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 305 de l’édition de 1921)
    • Je lui avais envoyé une lettre à une mauvaise adresse elle m’est revenue, je la lui renvoie.
  2. Faire reporter à une personne une chose qu’elle avait envoyée.
    • Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu'ils renvoyaient dès qu'il étaient remplis d'échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • On lui avait envoyé un présent, il l’a renvoyé.
  3. Faire reporter à une personne une chose qui lui appartient et qu’elle avait prêtée ou laissée par mégarde en quelque endroit.
    • Vous m’avez prêté ce livre, mais je suis sûr de vous l’avoir renvoyé.
    • J’ai trouvé la bague qu’elle avait perdue et je la lui ai renvoyée.
    • Je lui ai renvoyé sa canne qu’il avait oubliée chez moi.
  4. Faire retourner quelqu’un au lieu d’où il était envoyé, d’où il était parti.
    • Je vous renvoie votre secrétaire avec les papiers que vous m’avez demandés.
    • Aussitôt arrivé il renvoya les personnes qui avaient tenu à l’accompagner.
  5. Congédier quelqu’un, lui donner son congé.
    • On a renvoyé une partie des employés.
    • Le roi vient de renvoyer tous ses ministres.
    • Renvoyer un domestique dont on est mécontent.
    • Échappé comme par miracle à un grand danger, il fit vœu de quitter le monde et se retira à la Trappe. L'abbé de Rancé, sur lequel Chateaubriand a écrit son dernier livre, le renvoya, comme peu croyant. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
  6. Adresser une personne à quelqu’un ou en quelque lieu, pour l’éclaircissement de quelque chose.
    • Je lui ai demandé les raisons qui le déterminaient à prendre ce parti ; pour toute réponse, il m’a renvoyé à son avocat, à son conseil.
    • Un auteur est souvent obligé de renvoyer son lecteur à ce qu’il a dit plus haut, aux livres qui ont traité expressément les matières dont il s’agit.
    • Ces chiffres, ces lettres renvoient le lecteur aux notes qui sont placées à la fin du volume.
  7. Transmettre, communiquer à ceux qui doivent les examiner, en parlant des demandes, des propositions, etc. ; y faire droit ou en rendre compte.
    • Votre demande a été renvoyée à telle personne.
    • La Chambre a renvoyé leur pétition au ministre de la guerre, à la commission du budget.
    • Renvoyer un projet de loi, une proposition à l’examen des bureaux.
  8. (Figuré) Répercuter ; donner en retour.
    • Sa chair épanouie, luxuriante, lui renvoyait une image maternelle, et cela bien que sa propre mère n'eût que la peau sur les os. — (Pierre Bordage, Rohel 3.3 : Le chœur du vent, Nantes : Éditions L'Atalante, 2013)
  9. (Droit) Ordonner qu’une partie se pourvoira ou qu’un accusé sera traduit devant tel ou tel juge.
    • La Cour d’Appel a renvoyé l’affaire au tribunal compétent.
    • Renvoyer les parties et le procès devant telle cour.
    • La chambre d’accusation l’a renvoyé devant les assises.
    • Renvoyer les parties à se pourvoir : Se déclarer incompétent.
    • Renvoyer un plaideur de sa demande : La lui refuser par un jugement.
    • Renvoyer un accusé, le renvoyer absous, quitte et absous, le renvoyer d’accusation : Le décharger de l’accusation intentée contre lui.
    • Il a été renvoyé de la plainte.
  10. Remettre à un autre temps.
    • Il m’a renvoyé à Noël pour mon paiement.
    • Il ne faut pas renvoyer au lendemain ce qu’on peut faire le jour même.
    • On a renvoyé l’affaire à huitaine.
  11. Envoyer en sens contraire, relancer, réfléchir, répercuter.
    • Un joueur, un mur qui renvoie la balle.
    • La plaque d’une cheminée renvoie de la chaleur dans la chambre.
    • La lune renvoie la lumière du soleil.
    • L’écho renvoie les sons, les paroles.
  12. (Familier) Vomir.
    • Il renvoya la choucroute sur le sofa.
  13. (Informatique) Transmettre la sortie d'une commande à l'utilisateur, retourner.
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Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

RENVOYER. (Il se conjugue comme ENVOYER.) v. tr.
Envoyer de nouveau. Je lui avais envoyé une lettre à une mauvaise adresse elle m'est revenue, je la lui renvoie. Ses électeurs l'ont renvoyé à la Chambre. Il signifie aussi Faire reporter à une personne une chose qu'elle avait envoyée. On lui avait envoyé un présent, il l'a renvoyé. Il signifie encore Faire reporter à une personne une chose qui lui appartient et qu'elle avait prêtée ou laissée par mégarde en quelque endroit. Vous m'avez prêté ce livre, mais je suis sûr de vous l'avoir renvoyé. J'ai trouvé la bague qu'elle avait perdue et je la lui ai renvoyée. Je lui ai renvoyé sa canne qu'il avait oubliée chez moi. En parlant des Personnes, il signifie Faire retourner quelqu'un au lieu d'où il était envoyé, d'où il était parti. Je vous renvoie votre secrétaire avec les papiers que vous m'avez demandés. Aussitôt arrivé il renvoya les personnes qui avaient tenu à l'accompagner. Il signifie aussi Congédier quelqu'un, lui donner son congé. On a renvoyé une partie des employés. Le roi vient de renvoyer tous ses ministres. Renvoyer un domestique dont on est mécontent. Il l'a renvoyé durement sans vouloir l'écouter. Il signifie encore Adresser une personne à quelqu'un ou en quelque lieu, pour l'éclaircissement de quelque chose. Je lui ai demandé les raisons qui le déterminaient à prendre ce parti; pour toute réponse, il m'a renvoyé à son avocat, à son conseil. Un auteur est souvent obligé de renvoyer son lecteur à ce qu'il a dit plus haut, aux livres qui ont traité expressément les matières dont il s'agit. Ces chiffres, ces lettres renvoient le lecteur aux notes qui sont placées à la fin du volume. Fig., Renvoyer de Caïphe à Pilate, se dit lorsque les personnes de qui dépend une affaire une grâce, se renvoient l'une à l'autre celui qui la sollicite.

RENVOYER se dit aussi en parlant des Demandes, des propositions, etc., que l'on transmet que l'on communique à ceux qui doivent les examiner, y faire droit ou en rendre compte. Votre demande a été renvoyée à telle personne. La Chambre a renvoyé leur pétition au ministre de la Guerre, à la commission du budget. Renvoyer un projet de loi, une proposition à l'examen des bureaux.

RENVOYER, en termes de Jurisprudence, signifie Ordonner qu'une partie se pourvoira ou qu'un accusé sera traduit devant tel ou tel juge. La Cour d'Appel a renvoyé l'affaire au tribunal compétent. Renvoyer les parties et le procès devant telle cour. La chambre d'accusation l'a renvoyé devant les assises. Renvoyer les parties à se pourvoir, Se déclarer incompétent. Renvoyer un plaideur de sa demande, La lui refuser par un jugement. Renvoyer un accusé, le renvoyer absous, quitte et absous, le renvoyer d'accusation, Le décharger de l'accusation intentée contre lui. On dit de même : Il a été renvoyé de la plainte.

RENVOYER signifie aussi Remettre à un autre temps. Il m'a renvoyé à Noël pour mon paiement. Il ne faut pas renvoyer au lendemain ce qu'on peut faire le jour même. On a renvoyé l'affaire à huitaine. Fig. et fam., Renvoyer aux calendes grecques, Remettre à un temps qui n'arrivera jamais, attendu que les Grecs ne comptaient point par calendes.

RENVOYER signifie encore Envoyer en sens contraire, relancer, réfléchir, répercuter. Un joueur, un mur qui renvoie la balle. La plaque d'une cheminée renvoie de la chaleur dans la chambre. La lune renvoie la lumière du soleil. L'écho renvoie les sons, les paroles. Fig et fam., Renvoyer la balle à quelqu'un, Lui riposter, lui répliquer vivement. Il voulait soutenir ce paradoxe, mais son adversaire lui a bien renvoyé la balle. Ces brillants causeurs se renvoyaient la balle pour le plus grand plaisir de l'assistance. Fig. et fam., Se renvoyer la balle, se dit en parlant de Deux personnes qui veulent se décharger l'une sur l'autre de l'embarras d'une affaire, d'une sollicitation, d'un travail. Ils se renvoient la balle l'un à l'autre.

Littré (1872-1877)

RENVOYER (ran-vo-ié, quelques-uns prononcent ran-voi-ié) v. a.

Il se conjugue comme envoyer.

  • 1Envoyer de nouveau. Quelques biens toutefois que le ciel me renvoie, Mon cœur épouvanté se refuse à la joie, Corneille, Nicom. I, 1.
  • 2Faire reporter à quelqu'un une chose qu'il avait envoyée, oubliée, prêtée, etc. On lui avait envoyé un présent, il l'a renvoyé. Je vous renverrai incessamment le livre que vous m'avez prêté. Je vous renvoie votre canne que vous avez oubliée.

    Renvoyer des lettres, envoyer à une personne les lettres écrites par elle. Son premier mouvement fut de lui renvoyer ses lettres, Hamilton, Gramm. 6.

  • 3Ne pas accepter. Renvoyer un présent. Il [le philosophe] leur renvoie [à ses lecteurs] tous leurs éloges, qu'il n'a pas cherchés par son travail et par ses veilles, La Bruyère, I.
  • 4Faire retourner quelqu'un au lieu d'où il était envoyé, d'où il était parti. On a renvoyé le courrier deux heures après son arrivée. Renvoyer une escorte. Renvoyer son équipage. Que je crains que sa mort, enlevant votre appui, Nous renvoie à l'exil où vous seriez sans lui ! Corneille, Sur. V, 1. Le seul Agamemnon refusant la victoire… Ne commande les Grecs que pour les renvoyer, Racine, Iph. I, 3. Il le faut à son roi renvoyer sans l'entendre [un ambassadeur], Voltaire, Brutus, I, 1. Laissez-le au bout du monde, puisque aussi bien je l'y veux renvoyer, Rousseau, Hél. VI, 7.

    Absolument. Le livre que j'avais envoyé querir en Angleterre est imparfait ; j'y renvoie, pour avoir ce qui reste, Malherbe, Lett. II, 25.

  • 5Repousser, répercuter, réfléchir. Une plaque de cheminée qui renvoie la chaleur dans la chambre. Ce mur, ce joueur renvoie bien la balle. L'opale étincelante à la perle mêlée Renvoie un jour pompeux vers la voûte étoilée, Corneille, Tois. d'or, II, 3. Les cris que les rochers renvoyaient plus affreux, Racine, Mithr. II, 3. Ce sont les surfaces solides des corps qui nous renvoient les rayons, Voltaire, Phil. Newt. II, 3. L'or, les pierres précieuses, renvoyaient et multipliaient l'éclat des flambeaux, Chateaubriand, les Mart. XX.

    Fig. et familièrement. Renvoyer la balle à quelqu'un, lui riposter, lui répliquer vivement.

    Se renvoyer la balle, se dit de deux personnes qui veulent se décharger l'une sur l'autre de l'embarras d'une affaire, d'un travail, etc.

  • 6 Fig. Reporter à, faire honneur à. Industrieux à se cacher dans les actions éclatantes, il en renvoyait la gloire au ministre, sans craindre dans le même temps de se charger des refus que l'intérêt de l'État rendait nécessaires, Bossuet, le Tellier. C'était en ces occasions que M. de Turenne, se dépouillant de lui-même, renvoyait toute la gloire à celui à qui seul elle appartient légitimement, Fléchier, Turenne. Non, non, le temps n'est plus que Néron, jeune encore, Me renvoyait les vœux d'une cour qui l'adore, Racine, Brit. I, 1.

    Se renvoyer, renvoyer l'un à l'autre. Ils se sont renvoyé les reproches les plus vifs et les injures les plus piquantes.

  • 7Congédier. Je renvoie Hermione, et je mets sur son front, Au lieu de ma couronne, un éternel affront, Racine, Andr. III, 7. Le sénat répondit obligeamment à tous ces chefs, et renvoya Apollonius comblé d'honneurs et de présents, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. VIII, p. 598, dans POUGENS. Ce plaisir si doux au cœur de l'homme, d'en renvoyer un autre content de nous, Rousseau, Ém. II. Il s'agit de renvoyer son auditoire plus instruit et surtout meilleur, de consoler, d'encourager les uns, de modérer et d'adoucir les autres, Marmontel, Œuv. t. VI, p. 43.

    Donner à quelqu'un son congé. Il est pourtant vrai que vous me renvoyez, Madame ; d'où vient ma disgrâce ? Marivaux, Fausses confid. III, 10. Cléon : Il [un domestique] est parti, je l'ai renvoyé ce matin. - Valère : Vous l'avez renvoyé : moi, je l'ai pris ; qu'il vienne, Gresset, le Méch. V, 8. La marquise de Pompadour, qui avait fait renvoyer le comte de Maurepas, fit renvoyer de même le garde des sceaux Machaut et le comte d'Argenson, Voltaire, Hist. parl. LXVII. Le roi ne me regarde [moi, Mme de Maintenon] que comme une personne attachée à Mme de Montespan ; n'a-t-il pas dit : Si elle vous déplaît, renvoyez-la ? Genlis, Mme de Maintenon, t. I, p. 18, dans POUGENS.

    Redonner à un novice ses habits du monde et le mettre hors du couvent, parce qu'on ne le trouve pas propre à demeurer en religion.

    Fig. et familièrement. Renvoyer quelqu'un bien loin, le refuser sèchement. J'allai lui proposer un tour de promenade, il me renvoya bien loin, Rousseau, Ém. II.

    On dit quelquefois absolument, renvoyer, dans le même sens. Je l'ai renvoyé.

  • 8Adresser une personne à quelqu'un, en quelque lieu, ou à quelque chose, pour qu'elle s'éclaire, apprenne, se règle. Ces chiffres renvoient le lecteur aux notes placées à la fin du volume. C'est à vous à ordonner, ma chère madame ; car je les renvoie [des fermiers] tous à vos ordres, Sévigné, à Mme de Guitaut, 5 févr. 1693. Après avoir considéré la lettre à laquelle vous me renvoyez, Bossuet, Lett. 219. Vit-on jamais affaiblir la justice en faveur des juges, et livrer la bonne cause à leurs passions, sous prétexte de la renvoyer à leur conscience ? Fléchier, le Tellier. C'est là [aux Écritures] que Jésus-Christ les avait souvent renvoyés, comme au témoignage le moins suspect de la vérité de son ministère, Massillon, Myst. Passion, 2. Vous direz que l'esprit des femmes est moins propre à réfléchir qu'à saisir ; mais je vous renvoie au traité italien des études des dames et à la liste que M. Ménage a faite des femmes philosophes, Dumarsais, Œuv. t. III, p. 329. J'ai pour moi ma conscience, et vous renvoie à la vôtre, Rousseau, Confess. IX. Les observateurs de Lusace et celui du Palatinat m'ont pris pour juge de leurs différents ; je les ai tous renvoyés à la nature, Bonnet, Lett. div. Œuv. t. XII, p. 167, dans POUGENS.

    Fig. Renvoyer de Caïphe à Pilate, se dit des personnes qui, ayant à leur disposition une affaire, une grâce, se renvoient l'une à l'autre celui qui sollicite.

  • 9Faire entrer dans la classe de. Ce sont ceux que les grands et le vulgaire confondent avec les savants, et que les sages renvoient au pédantisme, La Bruyère, I.

    Renvoyer aux mille et une nuits, refuser toute créance. Il [M. Simon] renvoie aux mille et une nuits la prétendue reine abeille avec son sérail, Voltaire, Singul. nat. 6.

  • 10Remettre à un autre temps. Vous êtes imprudent de renvoyer l'affaire de votre salut à un temps que Dieu ne vous a point promis, Massillon, Carême, Impén. fin. Si vous renvoyez votre conversion à la mort, vous mourrez dans votre péché, Massillon, ib. Sous prétexte de l'absence de quelques personnes on renvoya encore une fois cette affaire, Montesquieu, Espr. XXVIII, 18.

    Absolument. Notre prodigue touché ne renvoie pas à l'avenir ; il ne loue pas la vertu dans la vaine espérance d'en suivre un jour les règles saintes, Massillon, Carême, Enf. prod. Ne renvoyez pas à un autre temps, Massillon, Carême, Samarit. Et comme Archias, ils renvoyèrent au lendemain, Condillac, Hist. anc. II, 8.

    Renvoyer aux calendes grecques, voy. CALENDES.

  • 11Reconnaître comme étant du domaine de, de la compétence de. Le naturaliste, en traitant des minéraux, doit se borner aux objets que lui présente la nature, et renvoyer aux artistes tout ce que l'art a produit, Buffon, Min. t. I, p. 61.

    Ne trouver bon que pour. On renvoie les gémissements aux commençants, Bossuet, Nouv. myst. 9.

  • 12Renvoyer une pétition, une proposition, etc. l'adresser à ceux qui doivent l'examiner, y faire droit, ou en rendre compte. La chambre a renvoyé la pétition au ministre de la guerre.
  • 13 Terme de jurisprudence. Ordonner qu'une partie se pourvoira ou qu'un accusé sera traduit devant tel ou tel juge. La chambre d'accusation l'a renvoyé devant les assises. Quand Tullus Hostilius renvoya le jugement d'Horace au peuple, il eut des raisons particulières que l'on trouve dans Denys d'Halicarnasse, Montesquieu, Esp. XI, 12. Le parlement renvoya l'affaire [de Lalli] au Châtelet en première instance ; et, bientôt après, des lettres patentes du roi renvoyèrent à la grand' chambre et à la Tournelle la connaissance de tous les délits commis dans l'Inde, Voltaire, Pol. et lég. Fragm. hist. sur l'Inde, 18.

    Renvoyer un accusé, le renvoyer absous, quitte et absous, le renvoyer d'accusation, le décharger de l'accusation portée contre lui.

    On dit de même : Il a été renvoyé de la plainte.

    Renvoyer les parties à se pourvoir, se déclarer incompétent.

    Renvoyer un plaideur de sa demande, la lui refuser par jugement.

    Renvoyer deux plaideurs dos à dos, les débouter l'un et l'autre de leur prétention.

  • 14 Terme de marine. Renvoyer de bord, se dit quelquefois au lieu de virer de bord, vent devant.

REMARQUE

J. J. Rousseau a dit renvoyer pour dans le sens de remettre à ; cela n'est pas correct : Je n'ai pas écrit la moitié de ce que j'avais à écrire ; la moitié de la relation et le reste sera renvoyé pour lundi prochain, à Mme de Warens, 23 oct. 1737.

HISTORIQUE

XIIe s. Mais unc n'en vout [voulut] li dus [le duc] rien prendre [de présents] ; Ainz les li renveia ariere, Benoit de Sainte-Maure, II, 10784. Il departi ses os [son armée] ; s'en renvoie sa gent, Sax. XI.

XIIIe s. [Que] Dame Diex par sa grace lui renvoit bon eür, Berte, XLI.

XIVe s. Mais gardés le dansel tant que li quens [le comte] sara Revenus en sa terre ; et quant il revenra, Renvoiés lui sa soer, si le justiciera Tout à sa volenté, Baud. de Seb. X, 1013.

XVIe s. Les Lacedaemoniens le regretterent fort quand il s'en fut allé, et le renvoyerent querir par plusieurs fois, Amyot, Lyc. 7. Ilz le convoyerent tous jusques en sa maison ; Lycurgus en les remerciant les renvoya, Amyot, ib. 16. Et depuis Lucullus y renvoya encore un autre de ses lieutenants, Adrianus, avec une bonne troupe, Amyot, Lucul. 30. Laditte chastellenie a esté renvoyée en la main du roi, Coust. gén. t. I, p. 311. De la teste, nous convions, nous renvoyons, advouons, desadvouons…, Montaigne, II, 159.

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Étymologie de « renvoyer »

Re…, et envoyer.

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De envoyer, avec le préfixe r-.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Phonétique du mot « renvoyer »

Mot Phonétique (Alphabet Phonétique International) Prononciation
renvoyer rɑ̃vwaje

Fréquence d'apparition du mot « renvoyer » dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Évolution historique de l’usage du mot « renvoyer »

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.

Citations contenant le mot « renvoyer »

  • Le signe doit tenir lieu de la chose en l'absence de celle-ci, la représenter au loin, à la fois détaché de la chose mais aussi suffisamment attaché pour ne renvoyer qu'à elle.
    Antoine Spire — Le Monde de l'éducation - Juillet - Août 2001
  • La mise en scène, c'est comme le tennis. Au début, on trouve ça déjà tellement difficile de renvoyer la balle dans le court qu'on ne cherche même pas à avoir de stratégie.
    Francis Veber — Studio Magazine - Octobre 1996
  • À cet effet, il a recommandé au tribunal, de renvoyer Salifou Camara Super V, Ibrahima Blasco Barry et Morthon, aux fins de la poursuite en application de l’article 454 du code de procédure pénal.
    Guineefoot.info — Affaire Féguifoot/Super V : un renvoi des fins de la poursuite requis contre les accusés - Guineefoot.info
  • Le message est limpide, il faut selon eux renvoyer l'artiste au Canada, pays d'où il est originaire. Jugez plutôt : « Renvoyez Tory Lanez (Daystar Peterson) au Canada et interdisez-lui de revenir en Amérique POUR TOUJOURS. Ce petit homme d'un mètre soixante avec un grand ego n'a rien apporté à l'économie américaine et promeut la violence contre les femmes. De plus, il devrait être banni des États-Unis POUR TOUJOURS pour avoir tenté intentionnellement de nuire à Megan The Stallion. Renvoyez-le au Canada dès que possible ! »
    Une pétition pour que Tory Lanez soit renvoyé au Canada
  • Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images.
    Jean Cocteau — Le Sang d’un poète
  • Albédo. Cette notion de physique joue un rôle essentiel en ville : de l’albédo dépend largement la température ressentie par l’être humain à proximité d’un matériau. L’albédo mesure la capacité d’un matériau à absorber la chaleur du soleil ou, au contraire, à la renvoyer.
    L'Obs — « Albédo », « dôme de chaleur », « indice de canopée »… Petit abécédaire de la canicule qui nous tombe dessus
  • Le Ministère public l’a signalé mercredi matin aux différentes parties à la procédure, dont les cinq prévenus, via une ordonnance de prochaine clôture. Le Parquet indique son intention de rédiger un acte d’accusation et de renvoyer les prévenus en jugement.
    rts.ch — Le Ministère public genevois veut renvoyer Pierre Maudet devant les juges - rts.ch - Genève
  • Si les Français ne veulent pas que leurs ministres démissionnent, c’est qu’ils tiennent à les renvoyer eux-mêmes.
    André Frossard — Les Pensées
  • J'avais écrit « Je soussigné, Anne de. déclare solennellement m'engager à renvoyer dans ses foyers dès que cela me paraîtra nécessaire, la dame Karyn. Fait à Côme, devant la force publique, le septembre. »
    Yves Jouarre — Les Dames
  • Il est tellement sûr de son pouvoir sur moi. Il sait si bien que mon amour est une chose qu'on peut renvoyer aux calendes grecques. Il a bien raison. Je tomberai dans ses bras à la première occasion.
    René Trintzius — Le Septième jour
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Traductions du mot « renvoyer »

Langue Traduction
Anglais send back
Espagnol enviar de vuelta
Italien rispedire
Allemand zurücksenden
Chinois 送回去
Arabe أرسلها
Portugais devolver
Russe отправить обратно
Japonais 送り返す
Basque bidali berriro
Corse rinviate
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Synonymes de « renvoyer »

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Antonymes de « renvoyer »

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Nombre de points du mot renvoyer au scrabble : 14 points

Renvoyer

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