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Patrie
Sommaire
- Définitions de « patrie »
- Étymologie de « patrie »
- Phonétique de « patrie »
- Fréquence d'apparition du mot « patrie » dans le journal Le Monde
- Évolution historique de l’usage du mot « patrie »
- Citations contenant le mot « patrie »
- Images d'illustration du mot « patrie »
- Traductions du mot « patrie »
- Synonymes de « patrie »
- Combien de points fait le mot patrie au Scrabble ?
Variantes | Singulier | Pluriel |
---|---|---|
Féminin | patrie | patries |
Définitions de « patrie »
Trésor de la Langue Française informatisé
PATRIE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - français
patrie \pa.tʁi\ féminin
- La terre des ancêtres, le pays où l’on est né, la nation dont on fait partie, la société politique dont on est membre.
- […] le comte d'Artois, le prince de Condé, et les Polignac sortaient de France pour aller demander à l'étranger non-seulement un asile, mais des secours contre la révolution. C'était les premiers de émigrés qui bientôt vont allumer la guerre civile dans leur patrie et former contre elle une coalition européenne. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- …ce qui nous répugne c’est l’idée de Patrie qui est vraiment le concept le plus bestial, le moins philosophique dans lequel on essaie de faire entrer notre esprit. — (André Breton, La Révolution d’abord et toujours, 1921)
- On croit mourir pour la patrie, et on crève pour des combines de mercantis, prompts à engraisser, à travers tous les charniers, leurs dividendes. — (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
- Ma patrie, je le sentais au fond de moi, comme une grande chose douce qui n’avait besoin pour durer de la mort de personne. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 176)
-
(En particulier) La province, la ville où l’on est né.
- …, combien de camisards entêtés dans leur foi, combien de magnarelles diligentes n'ont pas vécu ici sans prévoir cette mort prochaine de leur petite patrie! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
-
(Par extension) Le climat, la contrée propre à certains animaux, ou même à certains végétaux.
- […] ; le singe, le tigre, le lion éloignés de leur patrie et enfermés dans nos ménageries ne tardent pas à tomber dans un état de décrépitude complet et sont presque toujours enlevés par la phthisie. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- La patrie des palmiers.
- La Laponie est la patrie du renne.
-
(Figuré) Lieu où une chose, une science, une idée, un art, etc. trouve les conditions particulièrement favorable à son développement.
- Athènes fut la patrie de la philosophie.
Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)
La terre des ancêtres, le pays où l'on est né, la nation dont on fait partie, la société politique dont on est membre. La France est notre patrie. Solon donna des lois à sa patrie. Cicéron fut appelé le Père de la patrie. Bien mériter de la patrie. Porter les armes contre sa patrie. Mourir pour la patrie. La mère patrie, Nation à laquelle se rattache une colonie. Synonyme de MÉTROPOLE. Un sans-patrie, les sans-patrie, Ceux qui légalement n'ont pas de patrie; Ceux qui renient toute patrie.
PATRIE désigne, dans un sens plus particulier, la Province, la ville où l'on est né. Marseille est sa patrie. On dit plutôt La petite patrie pour désigner le Lieu où l'on est né et auquel on est attaché par ses liens de famille et ses souvenirs d'enfance. Il se dit quelquefois, par extension, du Climat, de la contrée propre à certains animaux, ou même à certains végétaux. La patrie des palmiers. La Laponie est la patrie du renne. Fig., Athènes fut la patrie de la philosophie signifie que La philosophie trouva dans Athènes un lieu particulièrement favorable à son développement. La céleste Patrie, Le Ciel, considéré comme le séjour des bienheureux.
Littré (1872-1877)
-
1Pays où l'on a pris naissance.
Mourir pour sa patrie est un sort plein d'appas Pour quiconque à des fers préfère le trépas
, Corneille, Œdipe, II, 3.Chacun songe comment il s'acquittera de sa condition ; mais, pour le choix de la condition et de la patrie, le sort nous le donne
, Pascal, Pens. XXV, 80, édit. HAVET.Une reine fugitive qui ne trouve aucune retraite dans trois royaumes, et à qui sa propre patrie n'est plus qu'un triste lieu d'exil
, Bossuet, Reine d'Anglet.Homère est encore et sera toujours ; les receveurs de droits, les publicains ne sont plus ; ont-ils été ? leur patrie, leurs noms sont-ils connus ?
La Bruyère, VI.À tous les cœurs bien nés que la patrie est chère !
Voltaire, Tancr. III, 1.Le premier qui a écrit que la patrie est partout où l'on se trouve bien est, je crois, Euripide dans son Phaéton
, Voltaire, Dict. phil. Patrie.Un républicain est toujours plus attaché à sa patrie qu'un sujet à la sienne, par la raison qu'on aime mieux son bien que celui de son maître
, Voltaire, Pensées sur le gouvernement, 1752.Il y a dans tous les hommes un penchant à aimer leur patrie, qui tient plus à des causes morales qu'à des principes physiques
, Raynal, Hist. phil. v, 9.La patrie nous donne mille plaisirs habituels que nous ne connaissons pas nous-mêmes avant de les avoir perdus
, Staël, Corinne, XIV, 3.Reine du monde, ô France, ô ma patrie, Soulève enfin ton front cicatrisé ; Sans qu'à tes yeux leur gloire en soit flétrie, De tes enfants l'étendard s'est brisé
, Béranger, Enf. de la Fr.C'est un si grand malheur de pleurer la patrie !
P. Lebrun, Cid d'Andal. II, 2.Fig.
Pour moi point de patrie, où vous ne serez pas
, Corneille, Toison d'or, II, 2.L'univers est la patrie d'un grand homme
, Raynal, Hist. philos. V, 10. -
2 Particulièrement. Province, ville où l'on est né. Marseille est sa patrie.
La petite patrie, la localité où l'on est né, et aussi la famille.
Comme si ce n'était point par la petite patrie, qui est la famille, que le cœur s'attache à la grande
, Rousseau, Ém. V. -
3 Fig. La nation dont on fait partie, la société politique dont on est membre.
J'aurais mauvaise grâce de chercher de la gloire et des avantages par des choses qui ne sont pas de ma profession ; mais je suis Français très affectionné à ma patrie…
, Vauban, Dîme, p. 2.Il n'y a point de patrie dans le despotique ; d'autres choses y suppléent, l'intérêt, la gloire, le service du prince
, La Bruyère, X.Que me servirait, comme à tout le peuple… que ma patrie fût puissante et formidable, si, triste et inquiet, j'y vivais dans l'oppression ?…
, La Bruyère, X.L'ambassadeur [du roi de Sicile]… avait ordre de faire tous ses efforts pour l'engager [M. Delisle] à passer dans les États de ce prince… l'amour de la patrie le retint, et peut-être aussi l'espérance qu'elle n'aurait pas l'ingratitude assez ordinaire à toute patrie
, Fontenelle, Delisle.Une patrie est un composé de plusieurs familles ; et, comme on soutient communément sa famille par amour-propre, lorsqu'on n'a pas un intérêt contraire, on soutient par le même amour-propre sa ville ou son village qu'on appelle sa patrie
, Voltaire, Dict. phil. Patrie.Ce ne sont ni les murs ni les hommes qui font la patrie ; ce sont les lois, les mœurs, les coutumes, le gouvernement, la constitution, la manière d'être qui résulte de tout cela
, Rousseau, Lett. à Pictet, Corresp t. VI, p. 91.Vaut-il mieux avoir éclairé le genre humain qui durera toujours, que d'avoir ou sauvé ou bien ordonné une patrie qui doit finir ?
Diderot, Claude et Nér. II, 75.L'État n'est plus un corps, et l'on n'a pas vu qu'il fallait des siècles pour y rétablir cette unité qu'on appelle patrie, et qui est l'ouvrage insensible et lent de l'habitude et de l'opinion
, Marmontel, Bélisaire, ch. 11.Patrie commune, l'État dans lequel on possède des droits politiques.
- 4La mère patrie, voy. MÈRE, n° 25.
- 5 Par extension, contrée, climat propre à certains animaux. Les régions arctiques sont la patrie de l'ours blanc. La patrie des palmiers.
- 6 Fig. Il se dit des contrées, des villes où fleurissent, où sont en abondance certaines espèces d'hommes ou de choses. Athènes fut la patrie des philosophes. Ce pays est la patrie des sciences et des lettres.
- 7La céleste patrie, le ciel, le séjour des bienheureux.
HISTORIQUE
XVe s. Suivant le proverbe qui porte qu'il est licite à un chacun et louable de combatre pour sa patrie
, J. Chartier, Hist. de Charles VII, p. 147.
XVIe s. Le devoir en quoi je suis obligé à la patrie
, Du Bellay, J. Défense et illust. de la langue fr. II, 1. Qui me faict supplier V. M. de me honorer d'un aultre departement et bien esloigné de ma patrie [de la province où je suis né]
, Carloix, IX, 1. Pour la patrie, c'est un beau mot
, Baïf, les Sciences et enseignements, II.
Étymologie de « patrie »
- Du latin patria (« terre des aïeux ») dérivé de pater (« père »).
Wallon, patreie ; du lat. patria, patrie, de pater, père. Ménage dit que patrie n'était pas usité du temps de Henri II, vu que Charles Fontaine le reproche comme un néologisme à du Bellay : « Qui a païs, n'a que faire de patrie …le nom de patrie est obliquement entré et venu en France nouvellement et les autres corruptions italiques, » Quintil Horatian, p. 185. D'un autre côté on a dit que patrie datait de François Ier. François Ier était un roi vraiment national ; c'est sous son règne, c'est au XVIe siècle que le mot patrie fut transporté de la langue latine dans la nôtre, A. DE ST-PRIEST, les Guise, Revue des Deux Mondes, 1er mars 1850, p. 825. Mais le mot est plus ancien ; l'historique le montre.
Phonétique du mot « patrie »
Mot | Phonétique (Alphabet Phonétique International) | Prononciation |
---|---|---|
patrie | patri |
Fréquence d'apparition du mot « patrie » dans le journal Le Monde
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Évolution historique de l’usage du mot « patrie »
Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.
Citations contenant le mot « patrie »
-
Ma patrie, à moi, est partout où j'admire.
Astolphe de Custine -
Les grands artistes n’ont pas de patrie.
Alfred de Musset — Lorenzaccio -
Où l’on est bien, là est la patrie.
Aristophane — Ploutos -
Un homme sans patrie, c’est un rossignol sans chanson.
Proverbe russe -
Il n'y a plus de patrie ; je ne vois d'un pôle à l'autre que des tyrans et des esclaves.
Denis Diderot — Le Neveu de Rameau -
L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; La fraternité n'en a pas !
Alphonse de Prât de Lamartine — Poésies diverses, la Marseillaise de la paix -
Le gouvernement d'un pays n'est pas la nation, encore moins la patrie.
Henri Lacordaire — Lettres, à un jeune homme -
Le bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays : quoiqu'il aime sa patrie, il ne la flatte jamais en rien.
François de Salignac de La Mothe-Fénelon — Lettre à l'Académie -
Périsse la patrie, et que l'humanité soit sauvée.
Pierre Joseph Proudhon — La Fédération et l'unité en Italie -
Une patrie est un soporifique de chaque instant.
Emil Michel Cioran
Traductions du mot « patrie »
Langue | Traduction |
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Anglais | country |
Espagnol | país |
Italien | nazione |
Allemand | land |
Chinois | 国家 |
Arabe | بلد |
Portugais | país |
Russe | страна |
Japonais | 国 |
Basque | country |
Corse | paese |
Synonymes de « patrie »
Source : synonymes de patrie sur lebonsynonyme.frCombien de points fait le mot patrie au Scrabble ?
Nombre de points du mot patrie au scrabble : 8 points